Le Comité pour la défense du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui (Codapso) a appelé hier la communauté internationale à réagir fermement face à la situation «dramatique» et «inquiétante» des prisonniers politiques sahraouis, détenus dans les prisons d'El Ayoun occupée et de Salé (près de Rabat). Dans un communiqué transmis à l'APS, le Codapso affirme que la plupart des détenus ont fait part à leurs avocats des tortures «multiformes» auxquelles ils sont «quotidiennement exposés» de la part de leurs geôliers. Il a signalé ainsi les «viols et traitements dégradants» portant atteinte à leur dignité auxquels ils sont exposés de la part de la police marocaine dans les commissariats «sans compter les comportements racistes dont ils font l'objet auprès de l'administration pénitentiaire marocaine». Citant les avocats de la défense, maîtres Rguibi Lahbib et Bazaid Lehmad qui ont rendu visite aux détenus dans la prison de Salé, le Codapso indique également que 130 prisonniers sahraouis, dont 6 femmes, arrêtés après le démantèlement des camps de Gdeim Izik le 8 novembre dernier, ont été soumis aux tortures, viols et mauvais traitements. Plusieurs d'entre eux souffrent de maladies chroniques causées par les détentions prolongées et les multiples sévices auxquels ils sont soumis quotidiennement déplore par ailleurs le comité.Le Codapso appelle, dans ce contexte, à l'ouverture d'une enquête internationale sur les tortures, viols et traitements inhumains commis par les autorités marocaines sur les détenus politiques sahraouis et interpelle les organisations internationales des droits de l'homme pour dénoncer les sévices dont sont victimes les prisonniers politiques sahraouis. Le comité appelle également la communauté internationale à exercer des pressions sur le Maroc pour le respect de droits de l'homme au Sahara occidental et à veiller à l'application de la légalité internationale qui ouvre au peuple sahraoui le droit à l'autodétermination.