« Si l'actuel système a rendu beaucoup de services à l'administration douanière, il est devenu, cependant, obsolète car les technologies ont beaucoup évolué », explique-t-il. L'une des priorités est d'installer un datacenter regroupant toutes les informations relatives aux opérations douanières et aux infrastructures au niveau desquelles interviennent les douaniers. Un appel d'offres sera ainsi lancé prochainement pour l'acquisition des équipements de ce centre de données, avance le même responsable. Des ingénieurs sont à pied d'œuvre depuis quelques mois pour mettre au point une cartographie numérique regroupant toutes les données liées aux procédures douanières effectuées quotidiennement au niveau des ports, aéroports et frontières terrestres, avec l'objectif d'identifier les aspects à améliorer. La modernisation du système informatique des Douanes s'inscrit dans le cadre de son programme stratégique 2016-2019, et qu'il considère comme « complémentaire » au dispositif de gestion des risques douaniers qui implique la disponibilité d'informations fiables permettant de traiter efficacement les marchandises sensibles. D'où la nécessité de disposer d'un système d'information aux normes garantissant la traçabilité de cette catégorie de marchandises. Un objectif que les nouvelles technologies de l'information permettent d'atteindre, mais qui implique également d'autres actions dont essentiellement le renforcement du contrôle a posteriori lequel fait l'objet d'une formation au profit des douaniers qui obtiendront le statut d'enquêteurs. Moins de procédures pour certaines entreprises Concernant la convention signée entre les Douanes et la Direction générale des impôts relative à l'allégement des procédures au profit des opérateurs éligibles aux facilitations fiscales, le patron des Douanes assure qu'elle aura un « effet bénéfique immédiat ». Selon lui, cette convention permettra aux entreprises bénéficiant de facilitations fiscales, dans le cadre des dispositifs notamment de l'Andi et de l'Ansej, d'opérer les démarches nécessaires au dédouanement de leurs marchandises en une journée. Cette succession de procédures était d'autant plus compliquée qu'elle amenait ces opérateurs à faire plusieurs navettes de centaines de kilomètres entre les Douanes et l'administration fiscale puisqu'il leur arrive souvent de recevoir leurs marchandises dans un port qui se trouve à grande distance de l'administration des impôts dont ils relèvent fiscalement.