Le pugiliste Réda Benbaziz est à un combat de la médaille de bronze olympique, après sa qualification aux quarts aux dépens du Russe Adlene Abdurashidov. Un commentaire ? Je pense que le plus dur reste à faire pour Benbaziz. Dans sa catégorie de 60 kg, il devra faire encore un combat très difficile face à un adversaire redoutable, en l'occurrence le N° 3 mondial, le Mongol Dorjinyambuu Otgondalai. Durant les deux premiers combats, Benbaziz a su comment les sceller, même si je n'ai pas apprécié son relâchement durant le 3e round face à l'Egyptien Abdelaal. Êtes-vous optimiste ? Durant toute ma carrière et ma vie, j'ai toujours été optimiste. Benbaziz a rendez-vous avec l'Histoire. Il doit juste bien gérer son combat et ne rien laisser au hasard. Car il aura en face un puncheur capable de le surprendre à n'importe quel moment du combat. Il y a aussi sa blessure qui j'espère n'influera pas sur sa prestation. Comment avez-vous trouvé le niveau de la compétition olympique jusque-là ? Plus on avance dans la compétition, plus le niveau est très élevé. Les combats des premiers tours ont été dans la plupart déséquilibrés. Cela dit, l'étau va se resserrer dès les quarts de finale, car l'enjeu sera très grand. Nos boxeurs doivent prendre très au sérieux tous les adversaires. Mésestimer un rival pourrait être fatal, car la surprise peut être créée par des athlètes moyens et imprévisibles. Pensez-vous qu'on peut arracher une médaille d'or ? Moi, je dirais que nos boxeurs sont plus proches du bronze que de l'or. Quelques pugilistes qui restent encore en course, ou qui effectueront prochainement leur entrée ont eu des tirages défavorables. Cependant, il faut y croire et jouer pour une médaille sans cibler sa couleur. Je pense que le N° 2 mondial dans la catégorie des 52 kg, Mohamed Flissi, a eu un tirage néanmoins favorable, puisqu'il effectuera son entrée en 8es de finale. Vu son punch et sa progression, il a les moyens pour aller au minimum jusqu'en demi-finale. Il y a aussi Abdelhafidh Benchabla dans sa catégorie des 81 kg. Il affrontera en 16es le Vénézuélien Ramirez Albert Ramon. Vu son expérience et le fait d'avoir raté de justesse la médaille de bronze à deux reprises, il sera doublement motivé pour décrocher une place sur le podium. En revanche, la mission de Abbadi dans la catégorie des 75 kg sera plus difficile. Il affrontera Alimkhanuly Zhanibek de l'Ouzbékistan en 8es de finale. Abdelkader Chadi (64 kg) et Fahem Hammachi, quant à eux, seront opposés à des boxeurs brésiliens. Donc, ils devront combattre leurs vis-à-vis et faire face à l'arbitrage qui tentera de favoriser les représentants du pays organisateur. Vous occupez le poste de DEN. Etes-vous nostalgique de l'époque où vous étiez sur le terrain ? J'occupe un poste plus administratif que technique. J'ai passé les plus belles années de ma carrière comme entraîneur. Je suis actuellement sur le terrain avec l'équipe nationale militaire avec qui j'ai pu atteindre tous mes objectifs. En équipe nationale, j'essaye d'assumer convenablement ma tâche, sans trop me mêler de l'aspect technique.