Le littoral de Tlemcen est connu pour ses belles plages et ses paysages féeriques. Les villes côtières surplombent fièrement la Méditerranée. Des potentialités touristiques à promouvoir. Mais l'incivisme a complètement défiguré ses sites. A Marsa Ben M'hidi, Agla, Beni Khaled, les immondices côtoient parasols et transats des estivants tout le long de la côte longue de 70 km. Ces lieux paradisiaques qui attirent chaque année des millions d'estivants sont malheureusement agressés par les touristes. Malgré les efforts des autorités locales qui ont mobilisé tous les moyens pour entretenir ces endroits, les vacanciers jettent leurs ordures partout. Même l'eau de baignade hérite de bouteilles, de canettes, de sachets en plastique et autres déchets abandonnés. Ici, ce n'est pas l'Etat qui a failli à sa mission. C'est l'estivant qui provoque cette insalubrité qui s'étale sur des kilomètres. Les employés des communes et ceux des travaux publics ne savent plus à quel saint se vouer. La côte de la wilaya d'un linéaire de 73 km de façade maritime qui compte huit communes attire toutes sortes d'activités qui génèrent des rejets d'industries non appropriés, multiplient les risques d'une urbanisation anarchique, l'amenuisement des espaces naturels et agricoles et surtout les méfaits de l'érosion hydrique. Ce qui aggrave la situation, ce sont les constructions illicites qui poussent comme des champignons sans prendre en considération l'environnement. S'ajoute le manque de vespasiennes. Même les réseaux d'assainissement vétustes dégagent des odeurs nauséabondes. La déperdition des eaux usées est partout constatée.... La situation est plus que préoccupante et des solutions s'imposent pour la protection du littoral, d'une part, et la préservation du patrimoine forestier et de l'environnement, d'autre part.