La saison estivale tire inéluctablement à sa fin, et déjà se profile l'automne. La saison des labours et des semailles, celle des feuilles mortes qui emportent quelques rêves et laisse un goût de nostalgie. Ainsi, le veut l'ordre immuable de la nature. La période qui s'approche lentement mais sûrement est celle de la rentrée sociale, politique et économique. En d'autres termes, celle de la reprise de toutes les activités avec la force et la rigueur nécessaires à un pays engagé dans une course résolument dans la voie du développement. Il reste, cependant, quelques jours, quelques semaines, pour faire et refaire ses comptes, pour défaire et ranger ses affaires et ses souvenirs dans les placards, dans les albums et les tréfonds de la mémoire. C'est aussi la plage temporelle des moments exquis où l'on se remémore avec délectation les instants de plaisir et de bonheur. Dans cette remise à niveau, on ne retient que les jours heureux. Les tracas, les déconvenues et les ratages, on les jette aux oubliettes. Nous voilà déjà chacun chez soi, réfléchissant au retour des enfants à l'école, à l'université, à la reprise du travail. Des sujets sérieux, à traiter avec clairvoyance et intelligence. L'ambiance du travail, de la vie active nous étreint même à distance, même à quelques jours du retour. Les médias, télés, radios et presse écrite, réinvestissent leurs espaces habituels. L'actualité, cette dose de « narcotiques », cette culture de l'image dont nous sommes devenus « addicts », reprend ses droits et son emprise sur nous en nous abreuvant d'infos et d'analyses d'experts. Le sevrage de l'été n'aura pas duré longtemps. L'on apprend ainsi que le baril est toujours à un bas niveau sur le marché. Autrement dit, qu'il faut redonner au travail, la seule vraie richesse pérenne, sa valeur. Les vacances ne sont-elles pas elles-mêmes dépendantes des revenus ? En fait tout est relié au travail, de la richesse de l'individu, de la société à celle du pays. Les rentrées scolaire et universitaire et les réformes envisagées sont de bon augure. Des avancées pour le système éducatif dans son ensemble. Au plan politique, tous les regards sont braqués sur les prochaines élections législatives et locales. Quoi de plus normal dans une démocratie qui se renforce chaque jour ? Reste le grand défi, celui de l'économie et du développement. Le mot d'ordre, l'engagement, la bataille la plus importante à gagner est certainement là. L'objectif fondamental est de mettre en synergie toutes les richesses humaines, scientifiques et intellectuelles et naturelles pour que l'Algérie retrouve sa place dans le concert des nations.