La céréaliculture risque d'être sérieusement compromise dans la wilaya de Souk Ahras. La saison labours-semailles aurait dû démarrer en octobre. Nous voilà à la fin de novembre et la grande majorité des terres est toujours en friche. Par endroits, même des sacs en titane ne viendraient pas à bout de cette terre aride devenue dure comme du béton. La pluie, cette sacrée pluie fait toujours défaut. Les quelques orages, qui ont éclaté sur la région en fin d'octobre, en nous gratifiant de leur précieux liquide, n'ont pas réussi à remplir les mares où s'abreuvent les bêtes qui paissent dans la région. Cette situation alarmante dure depuis le mois de Ramadhan en l'absence de pluies automnales, les fellahs voient leur inquiétude se confirmer au fil des jours en raison des grandes chaleurs qui sévissent au niveau de cette wilaya à vocation agricole. Selon eux, habituellement, en cette période de l'année, la campagne labours-semailles battait son plein. Cette situation préoccupante a fait réagir le ministère des Affaires religieuses, il y a deux semaines de cela, en appelant les imams à effectuer la prière de l'istisquaâ (rogation pour la pluie) dans toutes les mosquées du pays. Déjà, l'humble citoyen a eu un aperçu de la flambée des prix de la pomme de terre qui continue à être vendue, entre 60 et 65DA le kilo. Il faut le dire, les pluies tardent à venir et le spectre de la sécheresse plane, les agriculteurs s'attendent à vivre une situation désastreuse.