En application des recommandations de Tayeb Louh, ministre de la Justice, garde des Sceaux, président de ladite commission, cette rencontre intervient pour élargir la coopération dans le domaine du droit international et des droits de l'homme. Elle est adressée à des universitaires (droit et sciences politiques), ainsi qu'aux juristes. Cette session de formation initiée par cette commission, créée par le président de la République en vertu du décret présidentiel no 08.163 du 4 juin 2008, se veut un espace de consolidation de la culture juridique concernant les dispositions du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'homme. Elle a également pour ambition de renforcer la coopération entre la Commission nationale de droit international et le Centre génération de la recherche scientifique. Cette rencontre de deux jours sera encadrée par des professeurs de différentes universités algériennes, entre autres spécialistes, droit international humanitaire, membres de la Commission internationale de la Croix-Rouge et de la Commission nationale du droit international humanitaire. La formation s'articulera autour de nombreux thèmes dont les mécanismes de protection dans le cadre du droit humanitaire, l'identification du droit international humanitaire et le rôle de la Commission internationale de la Croix-Rouge dans l'application du droit international humanitaire. Nasreddine Marouk, représentant du ministère de la Justice, a indiqué, dans son allocution inaugurale, que cette rencontre intervient dans une conjoncture extrêmement sensible marquée par une prolifération importante des conflits armés. D'où le besoin d'adapter ces conflits aux dispositions du droit international humanitaire. Mme Souroure Talbi, présidente du Département des droits de l'homme de Jil Scientific Research Center, est revenue, quant à elle, sur les concepts du droit international humanitaire et les droits de l'homme. Elle a rappelé que le droit international humanitaire (DIH) est avant tout un ensemble de règles qui, pour des raisons humanitaires, cherchent à limiter les effets des conflits armés. Il protège les personnes qui ne participent pas ou plus aux combats et restreint les moyens et méthodes de guerre. Le DIH se trouve essentiellement dans les quatre conventions de Genève de 1949. La quasi-totalité des Etats sont aujourd'hui liés par celles-ci. Les conventions de 1949 ont été complétées par deux traités. Les deux protocoles additionnels de 1977 relatifs à la protection des victimes des conflits armés. Mme Talbi est convaincue que les prochaines années seront marquées par une dynamique sécuritaire nouvelle. « La guerre sera la règle, et la paix sera l'exception », déclare-t-elle en faisant savoir que le droit humanitaire international a pour but justement de réduire les violations flagrantes à l'heure des conflits armés ou, du moins, à les minimiser et à soulager la souffrance. Elle a souligné, dans ce sillage, que les organisations non gouvernementales ont un rôle actif dans la promotion du droit international humanitaire. Le rôle des organisations internationales et régionales, ainsi que celui des institutions spécialisées, dans la promotion du droit international humanitaire, les moyens de promotion des principes et règles du droit international humanitaire, les efforts des organisations internationales dans la promotion du droit international humanitaire sont autant de sujets qui seront abordés aujourd'hui aussi par Nesreddine Marouk et Linda Bouali, représentante de la Commission internationale de la Croix-Rouge, et Amina Mohamdi Bouzina, spécialiste en droit international humanitaire.