C'est ce qu'a annoncé Boudjemaâ Talaï, ministre des Travaux publics et des Transports, lors d'un point de presse organisé en marge de la cérémonie de réception et de mise en service du navire de transport de marchandises Tin Ziren, hier au port d'Alger. Selon le ministre, le coût du transport de marchandises en Algérie s'élève à 1,06 milliard de dollars. Il a souligné que pour développer le secteur, la promotion du partenariat public/privé est à encourager. « L'intérêt commun est d'améliorer le transport maritime », a-t-il noté. Au sujet du navire Tin Ziren réceptionné hier par la Compagnie nationale de navigation (CNAN), il faut savoir qu'il est équipé de la dernière génération de motorisation. Il a couté 25 millions de dollars. Il s'agit de la huitième acquisition dans le cadre d'un programme qui prévoit l'acquisition d'un total de 25 navires, dont 18 cargos pour la filiale CNAN Nord et 7 navires pour CNAN Med. La compagnie nationale maritime a bénéficié d'un crédit bancaire pour l'acquisition de ce navire sur un échéancier de 10 ans, mais qui peut être amorti de 5 ans si le bateau est au top de sa rentabilité estimée à 12.000 t. « La CNAN doit être au même niveau que les autres compagnies internationales », a exigé le ministre. Selon lui, la promotion du secteur maritime s'inscrit dans le cadre du plan du Conseil de participation de l'Etat qui s'appuie sur un potentiel financier et humain national. Sur la question relative aux fonctionnaires du secteur maritime arrivés à l'âge de la retraire, M. Talaï a précisé qu'aucun d'entre eux n'a encore été mis à la retraite. « Les moins de 65 ans ne partiront pas à la retraite pour l'instant », dit-il. « Nous avons besoin de leurs services et de leurs compétences pour la gestion des trois écoles maritimes existantes, notamment pour assurer un meilleur encadrement pour une meilleure relève », a-t-il ajouté. « Le ministère du Travail a mis en place une commission pour préparer la liste des métiers pénibles pour réduire l'âge de la retraire à 60 ans », a précisé M. Talaï. Concernant la vétusté des transports en commun, le ministre a indiqué qu'ils doivent se soumettre au nouveau cahier des charges, effectuer un contrôle technique et être conformes à la règlementation en vigueur. « Les autocars défaillants causent des pertes sèches d'un montant de 120 millions de dinars par au Trésor public », a déploré le ministre. Quant au train assurant la ligne Alger-Tunis, il a rassuré que le problème ne se pose pas à Alger, mais en Tunisie. « Les trains qui assurent cette liaison sont hauts, ce qui est empêche leurs passages sous les tunnels tunisiens trop courts et étroits en plus », a fait savoir le ministre. « C'est aux Tunisiens de redimensionner leurs ouvrages pour le passage du train Alger-Tunis », a-t-il dit.