Présent à la cérémonie de réception, le ministre des Transports, Boudjemaâ Talaï, a souligné que cette nouvelle acquisition s'inscrit dans le cadre du programme du renforcement de la flotte nationale de transport maritime. Pour lui, l'objectif majeur est de permettre à la CNAN de reconquérir sa place en Méditerranée. « Nous avons été les maîtres de la Méditerranée, le temps est venu pour reprendre notre place. Notre objectif c'est de voir nos entreprises transporter leurs marchandises par nos propres moyens. C'est une valeur ajoutée à notre économie », a-t-il estimé. Et de mettre l'accent sur la nécessité absolue de développer la part du pavillon national dans le marché du fret maritime dominé à 97% par les armateurs étrangers. Le ministre a fait savoir que ce navire est de loin le meilleur que la CNAN ait réceptionné jusque-là. Et pour cause, il a la particularité de pouvoir transporter plusieurs types de marchandises, conteneurisées ou en vrac, en plus des céréales. Construit et mis en service en 2012, le navire d'occasion dispose d'une capacité de transport de 12.600 tonnes, ou 700 conteneurs. Le groupe CNAN compte réceptionner, avant la fin de l'année un autre navire. En 2014, la compagnie avait déjà mis en exploitation quatre navires de marchandises pour satisfaire les besoins de sa filiale Nord. Il s'agit des navires « Saoura », « Stidia », « Sedrata » et « Kherrata », qui transportent des conteneurs destinés à satisfaire, essentiellement, les besoins en équipements des maîtres d'ouvrage des projets réalisés en Algérie, et ce, à partir des ports cités plus haut. En tout, le plan de développement de ce groupe prévoit l'acquisition d'un total de 25 navires dont 18 cargos pour la filiale CNAN Nord et sept pour CNAN Med. Le ministre a fait savoir que les services destinés aux passagers, au niveau des ports algériens, se sont nettement améliorés. « Je viens une nouvelle fois de le vérifier. Je peux vous dire que la qualité de service s'est améliorée et le personnel en charge d'accomplir cette mission veille à ce que les passagers soient accueillis dans les meilleures conditions possibles », a-t-il affirmé. Dans cette optique, Talaï ne veut plus croire que les tarifs du transport maritime des voyageurs, notamment ceux destinés à nos ressortissants établis à l'étrangers, sont inabordables. « Nos émigrés n'ont jamais remis en cause nos tarifs. Ils veulent plutôt un service public de qualité. Les prix n'ont jamais constitué leur première préoccupation », a-t-il insisté. Et de préciser que les paquebots affichent complet.