Les Gabonais ont voté, hier, pour l'élection présidentielle où le chef de l'Etat sortant est largement favori. Ali Bongo Ondimba, 57 ans, élu en 2009 après le décès de son père Omar resté 41 ans au pouvoir, affronte neuf candidats, dont l'ancien patron de l'Union africaine Jean Ping, 73 ans, plusieurs fois ministre sous Bongo père. Alors qu'il brigue un nouveau septennat face à une opposition dispersée, le rapport de force s'est rééquilibré avec l'alliance de l'opposition autour de Jean Ping, le 16 août, deux autres poids lourds de la vie politique locale s'étant désistés en sa faveur. Par ailleurs, des dizaines d'observateurs de l'Union européenne et de l'Union africaine étaient déployés, hier, dans tout le pays pour suivre les opérations de vote et de dépouillement. Et la communauté internationale a multiplié les mises en garde envers les autorités gabonaises pour qu'elles garantissent des élections « pacifiques et crédibles ». Vendredi, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exhorté les candidats « à faire preuve de retenue » et « à s'abstenir de toute incitation à la violence » avant, pendant et après le scrutin.