A la veille de la rentrée scolaire, la ministre, qui a insisté sur la mobilisation de tous et la mutualisation des efforts pour une école de qualité, a assuré que toutes les mesures nécessaires ont été prises pour une rentrée scolaire sereine et stable. Concernant le dossier de la retraite proportionnelle, elle soutiendra que la problématique ne concerne pas le secteur de l'éducation nationale pour les années 2016 et 2017. « Le dossier de la retraite proportionnelle fera l'objet d'un débat à l'APN. Pour l'éducation nationale, il est clair que, pour 2016 et 2017, cette question n'est pas à l'ordre du jour au regard du dispositif calendaire de notre secteur », a assuré la ministre. Benghebrit a précisé que pour les fonctionnaires de l'éducation, particulièrement les enseignants, qui ont déposé leur dossier durant le premier trimestre de l'année scolaire 2015/2016, le problème ne se pose pas. Idem pour ceux qui le feront à cette rentrée scolaire. « Les enseignants savent qu'ils doivent déposer leur dossier durant le premier trimestre de l'année scolaire, soit les mois de septembre, octobre et novembre, pour partir à la retraite au mois d'août », a-t-elle expliqué. La ministre a informé que son département organisera, prochainement, un workshop sur la problématique de la retraite proportionnelle dans le secteur de l'éducation en associant les partenaires sociaux. Il s'agit, a-t-elle dit, lors d'un point de presse, de « faire une présentation objective de l'état du secteur ». L'objectif étant de déterminer quels sont les cycles scolaires qui sont touchés par cette problématique et également dans quelle matière, et ce, dans le cadre d'une vision prospective jusqu'à 2030. Dans ce sillage, la ministre a fait savoir que la tendance concernant les départs à la retraite dans le secteur est depuis trois années « constante », précisant que « 90% des départs relèvent de la retraite anticipée ». Et d'ajouter qu'il « est important de voir quel serait l'avenir de l'école. Nous souhaitons mener un débat objectif avec nos partenaires sociaux ». Recrutement sur la base du mérite et du classement Selon la ministre, le recensement des candidats admis aux épreuves écrites du concours de recrutement et la constitution d'une base de données permettront le déploiement de ces enseignants sur les postes libérés à l'échelle wilayale et nationale. Le choix des admis se fera sur la base du classement et du mérite. La priorité sera donnée, a-t-elle précisé, aux diplômés de l'Ecole normale supérieure (ENS). Les directeurs de l'éducation ont été instruits de procéder aux recrutements pour combler les postes vacants en appliquant le format contractuel et en se référant aux conditions précitées ainsi qu'à la nomenclature des admis au concours. La ministre a rappelé que sur 700.000 candidats, 148.000 ont réussi l'épreuve dont 28.000 retenus conformément aux critères fixés préalablement. Selon elle, le problème du manque d'enseignants et d'encadreurs est résolu. Sur le dossier relatif au statut particulier, Benghebrit a indiqué que le débat avec les partenaires sociaux est lancé dans la sérénité. 137 personnes impliquées dans la fraude au bac En se référant aux informations recueillies auprès du ministère de la Justice, Mme Benghebrit a fait savoir aux partenaires sociaux que l'enquête diligentée dans 22 wilayas a démontré l'implication de 137 personnes dont 12 encadreurs et 77 candidats, parmi lesquelles 16 ont fait l'objet d'un mandat de dépôt et 15 autres ont été inculpées pour fraude, dont 3 femmes. « Des enquêtes judiciaires sont toujours en cours et concernent 119 personnes, dont 35 femmes », a avancé la ministre. A noter, par ailleurs, qu'une rencontre est prévue le 18 de ce mois à Ghardaïa avec à l'ordre du jour la lutte contre la déperdition et l'échec scolaires.