Après un large débat au plan national sur la problématique de la retraite proportionnelle, voilà la ministre de l'Education nationale qui vient rassurer que son secteur n'est pas concerné pour les années 2016 et 2017. A la veille de la rentrée scolaire 2016-2017, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé lors d'une rencontre avec les partenaires sociaux (syndicats du secteur et associations des parents d'élèves), que «le secteur de l'éducation n'est pas concerné par la problématique de la retraite proportionnelle pour les années 2016 et 2017, au regard du dispositif calendaire et de l'agenda du secteur soumis à des dispositions spécifiques». Toutefois, elle a indiqué que «le problème ne se pose pas pour les fonctionnaires du secteur de l'éducation, notamment les professeurs ayant déposé leurs dossiers pour bénéficier de la retraite proportionnelle en 2016, au regard de l'agenda du secteur», tout en précisant que les fonctionnaires dont les dossiers avaient été déposés entre septembre et novembre 2015 bénéficieraient de la retraite à la fin août de l'année prochaine. Cependant, la première responsable du secteur de l'éducation a réaffirmé que «le problème ne se pose pas pour les fonctionnaires qui déposeront leurs dossiers à la rentrée scolaire actuelle, vu que le dossier sera soumis au débat à l'Assemblée populaire nationale (APN). Ils bénéficieront de la retraite à la fin août 2017». Les fonctionnaires du secteur pourront déposer leurs dossiers à la fin 2016 en fonction de l'agenda préalablement défini, précisant que «tous les fonctionnaires du secteur de l'éducation nationale sont au courant que le dépôt des dossiers de retraite doit se faire lors du premier trimestre de l'année scolaire». Selon elle, près de 90% des demandes de retraite concernent la retraite proportionnelle. Par ailleurs, elle a annoncé l'organisation prochaine d'un atelier autour de ce thème avec les partenaires sociaux pour définir les lacunes et les moyens offerts dans ce domaine jusqu'à l'horizon 2030, formant le vœu que le débat soit objectif. Les enseignants recrutés dans les postes vacants selon le mérite En marge de la même rencontre, Nouria Benghebrit a souligné que «les enseignants admis au dernier concours seront recrutés dans les postes vacants selon le mérite. Le recrutement se fait, d'abord, au niveau de la wilaya et en cas d'indisponibilité de la spécialité, il est fait recours à la nomenclature nationale de recrutement dans cette spécialité». Ce procédé permettra de mettre un terme au manque d'enseignants pour occuper les postes vacants par leurs homologues ayant pris leur retraite. La ministre a, toutefois, rappelé que 148 000 candidats ont été admis au concours de recrutement sur un total de 700.000. Elle a indiqué avoir donné des instructions aux directeurs de l'éducation au niveau des wilayas pour le recrutement des lauréats en tant que contractuels, dans un premier temps, et ce selon le mérite. La priorité est accordée aux diplômés des Ecoles normales supérieures (ENS), a-t-elle tenu à préciser. Concernant le retard dans la nomination des directeurs des établissements éducatifs dans certaines wilayas, Mme Benghebrit a souligné qu'il «s'agit de postes objets de promotion et la nomination à ces postes est tributaire des résultats des concours de recrutement des 22 et 28 août dernier», indiquant que le concours de recrutement externe était prévu pour le 17 septembre. De leur côté, les représentants des syndicats du secteur ont souligné que l'actuelle rentrée universitaire était marquée par des insuffisances dont le dossier de la retraite proportionnelle et le manuel scolaire, notamment avec le lancement du manuel de deuxième génération et la non-remise des décisions de nomination aux enseignants admis au concours de recrutement. Outre ces dossiers, les syndicats ont cité le thème de la réforme du système du baccalauréat, qui n'a pas été inscrit dans l'agenda de la réunion, appelant à élucider ce dossier soumis au Premier ministère. Concernant le dossier de la fraude aux épreuves du baccalauréat, Mme Benghebrit a affirmé que sur 16 prévenus placés en détention préventive, 15 individus dont trois femmes ont été reconnus coupables d'actes de fraude. Des enquêtes judiciaires sont toujours en cours et concernent 119 personnes dont 35 femmes, a encore fait savoir la ministre.