L'équipe nationale U18 (filles) de basket-ball n'est pas près d'oublier sa participation à l'Afrobasket 2016 clôturé hier au Caire (Egypte). Des défaites sur des scores fleuves pour une équipe qui a encore un long chemin à faire pour côtoyer le niveau continental. Un parcours qui a été logique selon le président de la Fédération algérienne, Rabah Bouarifi. Ce dernier a estimé que le basket-ball féminin au niveau maghrébin est nettement loin de celui de l'Afrique subsaharienne. « Il faut savoir que cela fait des années que nous n'avons plus pris part à un Afrobasket de la catégorie. Nous venons de relancer cette sélection, qui est encore en phase de construction. Le fait de les engager dans des compétitions africaines n'est pas un délit. Dès maintenant, les joueuses doivent se frotter aux équipes africaines aguerries à ce type d'échéances », a-t-il déclaré. Malmenées durant plusieurs rencontres comme dans celle face au Mali en quarts de finale (20-83), avant d'essuyer un petit revers face à la Tunisie en match de classement (43-47), les Algériennes ont été handicapées par plusieurs paramètres. « Physiquement et morphologiquement, plusieurs sélections avaient de la supériorité sur nos jeunes joueuses. Utilisant à bon escient de tels atouts, nos adversaires ont eu un pourcentage de réussite assez bon pour prendre l'écart dès les deux premiers quart-temps », pense Bouarifi. Interrogé sur la responsabilité de la FABB dans ce cuisant échec de cette sélection, l'ancien sélectionneur national a rappelé que la priorité de l'instance fédérale a été de rattraper le niveau africain chez les équipes nationales masculines. « Je pense que nous avons réussi notre pari depuis l'Afrobasket 2013. Les seniors ont pu gravir six marches dans le classement continental (de la 12e à la 6e place). Les U18 ont quant à eux réussi une participation appréciable lors du dernier Afrobasket. La qualification aux quarts avec plusieurs satisfactions démontre à quel point les joueurs ont progressé. Pour les filles, il nous faut encore du temps pour remonter la pente », souligne-t-il. Bouarifi a abordé la formation occultée dans la majorité des clubs. « En équipe nationale, la joueuse consolide la base acquise au niveau de ses clubs. Il faut rappeler que seuls 18 clubs existent en Algérie. Vu ma connaissance de l'ensemble de l'équipe nationale, les meilleures ont été sélectionnées », dira-t-il. Prônant une politique de continuité, l'ex-international algérien a annoncé la création d'une équipe nationale masculine B, ainsi que le suivi de la sélection féminine U18 filles. « Nous avons décidé de préserver les joueurs du cinq national U18 en les regroupant au sein d'une sélection seniors B. Pour les filles, nous allons continuer le travail, envisageant dans l'avenir de renforcer ses rangs », explique-t-il. « Ahmed Loubachria, entraîneur de l'EN seniors hommes » Le feuilleton de la barre technique de l'équipe nationale seniors (hommes) semble enfin avoir trouvé une issue heureuse. Après avoir rompu les négociations avec le Français Nicolas Meistelman, la fédération s'est rabattue sur la piste locale en la personne de Ahmed Loubachria. « C'est un technicien qui connaît mieux la maison. Il va entamer son travail d'ici quelques jours en prévision de l'Afrobasket 2017. Nous avons prévu un programme de préparation d'environ une année. L'objectif qu'on lui a assigné est de décrocher une place dans le top 05 », informe-t-il. Concernant l'EN seniors (dames), l'équipe sera drivée par Yacine Bellal. « A l'instar de l'EN hommes, celle des dames va préparer le prochain Afrobasket, en prenant part à une étape intermédiaire, à savoir les Jeux islamiques 2017 au mois d'avril prochain en Azerbaïdjan », a-t-il indiqué. A souligner que l'équipe nationale U18 filles a affronté hier l'Ouganda dans le match de classement pour éviter la dernière place.