L'Algérie, qui a toujours été « ferme » dans sa lutte contre le terrorisme et ses motivations idéologiques extrémistes, demeure « déterminée à consolider en permanence » sa jeune démocratie participative et inclusive. « Forte de sa douloureuse expérience vécue durant les années 1990, l'Algérie n'a eu de cesse de conjuguer la fermeté dans la lutte contre le terrorisme et ses motivations idéologiques extrémistes à une profonde détermination à approfondir et à consolider en permanence sa jeune démocratie participative et inclusive », indique une note du ministère des Affaires étrangères rendue publique à l'occasion d'un atelier international sur le rôle de la démocratie dans la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme. « Celle-ci n'exclut que ceux qui ont résolument opté pour le rejet des lois de la République et le recours à la violence terroriste contre le peuple, ses institutions légitimes, sa sécurité et sa stabilité », ajoute la même source. Selon le document, l'une des principales caractéristiques des idéologies extrémistes qui alimentent et justifient aujourd'hui le terrorisme « réside dans la logique de l'exclusif et de l'exclusion, se plaçant ainsi à contresens des valeurs civilisationnelles d'ouverture, de tolérance, de dialogue et de coexistence sur lesquelles reposent nos sociétés ». « La négation de l'autre et de ses opinions devient ainsi pour les tenants de l'extrémisme et du terrorisme la règle pour autant que ces opinions ne soient pas convergentes et n'accommodent pas leur propre philosophie, ses fondements et ses objectifs politiques et idéologiques », ajoute la même source. « Si elles ne sont pas prises en charge adéquatement et contrecarrées et combattues sérieusement, les idéologies extrémistes finissent par menacer non seulement les fondements de nos sociétés, leur stabilité, leur cohésion et leur harmonie, mais par mettre en danger la paix et la stabilité internes et internationales et par engendrer des cycles de terrible violence destructrice », lit-on dans la note. L'histoire récente du siècle dernier avec le nazisme et le fascisme ainsi que les drames que vivent certains pays depuis quelques années maintenant « confortent cette triste réalité », poursuit le document. Dans la lutte que mène la communauté internationale dans son ensemble contre le terrorisme, souligne-t-on, la lutte contre les idéologies et les comportements extrémistes, y compris le racisme, la xénophobie et l'islamophobie qui connaissent des « remontées dangereuses » dans un nombre de pays développés en particulier, « s'impose de plus en plus comme une nécessité incontournable et une dimension fondamentale de l'engagement de nos pays contre ce fléau meurtrier et destructeur ». Le sommet de Washington de février 2015 ainsi que celui de septembre de la même année, tous deux consacrés à la lutte commune contre l'extrémisme violent, ont souligné dans leurs conclusions l'importance de consacrer davantage d'efforts et de moyens à une meilleure compréhension des graves dangers que véhiculent ces idéologies pour les sociétés, leur cohésion et leur stabilité ainsi que l'impérieuse nécessité de les combattre dans le respect des lois nationales et de la légalité internationale, rappelle cette source. Le combat contre le terrorisme et ses soubassements idéologiques extrémistes et exclusifs « est un combat pour la protection et le respect de l'Etat de droit et des garanties fondamentales que celui-ci reconnaît à chaque citoyen et consacre par la force de la loi dans le cadre d'institutions démocratiques reposant sur la volonté souveraine du peuple et sur la légitimité issue des seules urnes », affirme-t-on. Pour l'Algérie, l'Etat de droit et la démocratie s'imposent parmi les principaux remparts contre les idéologies extrémistes et leurs expressions violentes. « Ils sont les véritables garants de la pérennité des valeurs universelles qui unissent nos peuples, nos pays et la communauté internationale dans son ensemble », ajoute le document. C'est dans cet esprit que s'inscrit l'initiative de l'Algérie d'organiser l'atelier sur le rôle de la démocratie dans la lutte contre les idéologies extrémistes violentes et le terrorisme, qui s'est ouvert hier. L'atelier sera l'occasion de procéder à un large échange de vues sur le rôle de la démocratie dans la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme à travers la présentation des expériences nationales en la matière, et avec l'objectif de dégager un maximum de bonnes pratiques pouvant servir de sources d'inspiration aux uns et aux autres, précise le ministère. « Ces résultats sont d'autant plus importants que la lutte contre le terrorisme et les idéologies extrémistes qui le sous-tendent met à rude épreuve l'exigence de ne pas succomber à la tentation sécuritaire, exige de mieux définir les instruments de lutte dans le respect permanent de l'Etat de droit et impose de continuer à favoriser le renforcement de la démocratie en tant que meilleur pacte consensuel du vivre-ensemble et de la coexistence entre tous les membres de la société », explique-t-on.