Après avoir pris les terminaux d'al-Sedra et de Ras Lanouf, les forces des autorités basées dans l'est de la Libye ont annoncé, lundi dernier, avoir pris un troisième terminal pétrolier à une milice loyale au gouvernement d'union nationale reconnu par la communauté internationale, selon des médias. « Nos forces ont réussi à prendre le contrôle du port de Zoueitina et à le sécuriser entièrement », a indiqué Mohamed al-Azoumi, porte-parole d'une brigade loyale au général Khalifa Haftar, liée au gouvernement parallèle non reconnu par la communauté internationale. Elles avaient déjà pris dimanche les terminaux d'al-Sedra et de Ras Lanouf, situés dans le Croissant pétrolier, dans l'est. Le gouvernement d'union (GNA) avait appelé, dimanche dernier, ses forces à reprendre ces deux importants terminaux pétroliers, faisant craindre une escalade de violence dans un pays en pleine tourmente. Ce cabinet a qualifiée d'« agression flagrante contre les acquis du peuple libyen, qui porte atteinte à la souveraineté nationale ». Il a appelé à la mobilisation de ses troupes pour reconquérir les terminaux pétroliers. Dans un deuxième communiqué, publié dans la nuit, le GNA a estimé que les attaques contre les terminaux pétroliers étaient « contraires au processus de réconciliation » engagé dans le pays et risquaient d'« entraîner le pays dans un tournant dangereux ». Pour leur part, les Etats-Unis et cinq de leurs principaux alliés en Europe ont condamné ensemble, lundi dernier, la prise de contrôle d'un troisième terminal pétrolier en Libye par des autorités rivales du gouvernement reconnu par l'ONU. « Les gouvernements de France, d'Allemagne, d'Italie, d'Espagne, du Royaume-Uni et des Etats-Unis, condamnent les attaques ce week-end contre les terminaux pétroliers de Zoueitina, Ras Lanouf, Al-Sedra et Brega en Libye », indique un communiqué commun. Ces pays insistent sur le fait que le pétrole appartient au peuple libyen et doit par conséquent être administré par le gouvernement d'union nationale soutenu par l'ONU, basé à Tripoli. Par ailleurs, le gouvernement italien s'apprête à envoyer des militaires en Libye pour gérer et protéger un hôpital de campagne à Misrata, a annoncé, lundi dernier, le ministre des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni. Selon lui, l'Italie prévoit d'envoyer un total de 300 militaires : 100 médecins et infirmiers et 200 parachutistes pour assurer la sécurité de l'hôpital.