Un hommage a été rendu, hier, au chanteur, auteur-compositeur et interprète d'expression amazigh Farid Ferragui, de son vrai nom Ali Ferragui, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Cet hommage a été organisé par la Direction de la culture en collaboration avec l'Office national des droits d'auteur et droits voisins (ONDA) et l'association culturelle des arts dramatiques et cinématographiques Ithrane de Draâ El Mizan. Des chanteurs, dont Malika Domrane, Ali Ideflawène, Brahim Tayeb, Belaïd Tagrawla et Amour Abdenour, de nombreux fans et amis du chanteur, le président du Syndicat des artistes de la wilaya de Tizi Ouzou ont assisté à cet hommage marqué dans la matinée par une rencontre avec Farid Ferragui. Celui-ci a souligné qu'un hommage rendu à un artiste est « une reconnaissance pour son œuvre ». Il a adressé ses remerciements à ses fans qui lui donnent du « courage » pour continuer à chanter même si après une carrière de 35 ans, il avoue qu'il se sent « fatigué ». Une exposition de photographies, discographie et articles de presse sur la vie et l'œuvre du chanteur est au menu de cette activité. Une rencontre avec Farid Ferragui, en présence du directeur général de l'ONDA, de la directrice locale de la culture et de membres de la famille artistique et un gala artistique-témoignage sont également au programme de cet hommage. Farid Ferragui est né le 25 octobre 1953 à Taka, un village de la commune de M'Kira. Il se distingue des autres chanteurs de la wilaya par un style musical qui fait appel au oud comme instrument principal et qu'il accompagne parfois, et selon les besoins musicaux, de la derbouka ou du bendir. Il compose ses musiques dans un seul mode essentiellement basé sur le quart de ton, nommé bayati en musique orientale. Sa discographie est riche de 22 albums composés entre 1981 et 2016, tous constitués de chansons à la thématique plutôt sentimentale aux airs mélancoliques dont « Ay ul i geban tullas » (le cœur épris de filles), « L'hara » (la maison), « Ad nechnu tayri » (chantons l'amour) et « Terram-iyid er tayri » (vous m'avez ramené à l'amour).