Amar Ghoul, président du parti Tajamou Amal El Djazaïr (TAJ), a lancé, hier, un appel au gouvernement et aux partis politiques, les invitant à revoir les critères qui permettront aux candidats de s'engager dans les élections. Pour Amar Ghoul, l'Etat doit mettre des balises pour empêcher les détenteurs de « chkara » (allusion aux fortunes mal acquises) de briguer des mandats électifs. Cette catégorie de candidats qui s'impose de plus en plus dans la vie politique n'apporte rien en termes de proposition de solutions aux problèmes de la société. Dans un point de presse organisé au siège national du parti, à l'occasion de la rentrée sociale, le président de TAJ estime que la campagne électorale pour les législatives a déjà commencé. Et que son parti compte engager 80% des candidats parmi les jeunes dotés de compétences. « Si l'anarchie et la médiocrité remportent les élections, il ne faut pas s'attendre à ce que les institutions de l'Etat soient bien gérées. Et c'est pour cette raison que la compétence doit être le premier critère pour toute personne désirant s'engager dans les élections », a lancé Amar Ghoul. Ce dernier explique aussi que les expériences des dernières élections montrent qu'il faut mettre fin à cette anarchie dans la vie politique qui peut mener le pays vers une situation qui peut être catastrophique. Abordant le secteur de l'éducation, Ghoul a estimé qu'il faut tenir l'école éloignée « des conflits idéologiques et politiques ». Il explique aussi qu'il est important d'associer tous les partenaires concernés pour la recherche d'issues aux problèmes posés. Et éviter que l'école soit l'otage des querelles politiciennes. « Il ne faut pas marginaliser les partenaires dans la quête d'un consensus pour bâtir un système éducatif basé sur le respect de l'identité nationale et l'ouverture sur le monde », préconise le conférencier. « Une erreur doit être traitée en tant que telle et ne pas lui donner une interprétation idéologique », a-t-il ajouté, en allusion au manuel de géographie de 1re année moyenne dans lequel figure Israël en lieu et place de la Palestine. Abordant le phénomène du kidnapping des enfants, le premier responsable de Taj se dit favorable à l'application de la peine de mort à l'encontre d'auteurs de rapt. Selon lui, ce phénomène installe la terreur au sein de la société et le sentiment d'insécurité.