L'Armée nationale populaire, digne héritière de la glorieuse ALN, est un rempart infranchissable contre l'agression terroriste. Cette réalité immuable a instauré le traitement immunitaire qui se reconnaît dans le « niveau de sécurité » et de quiétude revenues dans Alger et les villes algériennes, rarement vécu dans le fracas des bombes planétaires qui affectent l'Europe et les Etats-Unis, et tous ceux coupables de non-assistance et de campagne mensongère à l'égard du peuple algérien en résistance pionnière et solitaire. « Nous avons contré toutes leurs tentatives (...). Nos forces de sécurité ont été mobilisées durant les trois dernières années pour sécuriser les frontières Est avec la Libye et celles du Sud avec les pays du Sahel », relève l'ambassadeur d'Algérie à Washington, cité dans le site d'information américain The Cipher Brief, spécialisé dans les questions sécuritaires. Le désastre de Daech, éradiqué de toutes les poches purulentes dans le nord du pays et dans la région montagneuse de la Kabylie, où la tentative d'implantation de Djound al-Khilafa a été étouffée dans l'œuf, sera assurément algérien. Sur tous les fronts, l'ANP, armée d'un bilan élogieux, conforte une approche bénie par l'Amérique post-11 Septembre et, récemment, la France de François Hollande. Le camp du « qui tue qui ? » a reculé. Une meilleure appréciation du combat contre le terrorisme fait désormais consensus. Lors du 1er Forum de coopération parlementaire algéro-français, à Paris, Gérard Larcher a reconnu que la France a « peut-être mal perçu un certain nombre d'enjeux en Algérie pendant les années 1990 », en proposant un cheminement « ensemble » dans une riposte organisée à la radicalitsation « Grâce à l'évaluation pertinente et précoce de la menace terroriste et de ses répercussions sur la situation sécuritaire, sociale et économique du pays, grâce à l'exploitation optimale, immédiate et efficace du renseignement, l'ANP a pu vaincre le terrorisme », relève l'éditorial de la revue El-Djeïch dans son numéro du mois de septembre 2016. Cette expérience, qui ne peut se satisfaire du tout-sécuritaire, a validé une démocratisation tout aussi précoce et la réconciliation nationale conçue comme un moyen incontournable de l'éradication de l'extrémisme. Dans son rôle de leadership pourvoyeur de stabilité et de paix dans la région, la leçon d'histoire algérienne pourrait bien convenir aux victimes du « printemps arabe » chaotique. Ah ! nos frères libyens.