Le thème choisi pour cette 15e édition du Forum international de l'énergie est « Transition énergétique mondiale : un rôle échangé pour le dialogue énergétique ». La transition énergétique ne peut se faire sans la mise en place de solutions globales et durables aux défis environnementaux et aux problématiques de préservation des ressources énergétiques. Il est attendu des donneurs d'ordre de trouver des solutions en matière d'efficacité énergétique de telle manière à juguler la crise économique mais aussi de répondre aux défis environnementaux. L'Algérie, en sa qualité de pays hôte, saisira sans aucun doute cette occasion pour présenter sa politique dans laquelle elle s'est engagée, à savoir l'énergie verte. Celle-ci repose sur deux aspects. Il s'agit du développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique. Des programmes de mise en œuvre ont été mis en place en vue de permettre à l'Algérie de s'engager dans une nouvelle ère énergétique propre et durable. En termes de développement des énergies renouvelables, l'Algérie a lancé un ambitieux programme qui a été adopté en février 2011 et révisé en mai 2015. Il a été ensuite hissé au rang de priorité nationale en février 2016. Le programme des énergies renouvelables dans sa version actualisée consiste à installer une puissance d'origine renouvelable de l'ordre de 22.000 MW à l'horizon 2030 pour le marché national, avec le maintien de l'option de l'exportation comme objectif stratégique, si les conditions du marché le permettent. « A travers ce programme d'énergies renouvelables, l'Algérie compte se positionner comme un acteur majeur dans la production de l'électricité à partir des filières photovoltaïque et éolienne en intégrant la biomasse, la cogénération, la géothermie et au-delà de 2021, le solaire thermique. Ces filières énergétiques seront les moteurs d'un développement économique durable à même d'impulser un nouveau modèle de croissance économique ». Selon les informations recueillies sur le site du ministère de l'Energie, 37% de la capacité installée d'ici 2030 et 27% de la production d'électricité destinée à la consommation nationale seront d'origine renouvelable. Cela renseigne sur l'importance qu'accorde le gouvernement algérien à la mise en valeur des ressources inépuisables ainsi qu'à l'efficacité énergétique. Les programmes mis en place ont des retombées positives sur la rationalisation de la consommation énergétique. Le programme d'efficacité énergétique actualisé vise à réaliser des économies d'énergies à l'horizon 2030 de l'ordre de 63 millions de TEP, pour l'ensemble des secteurs (bâtiment et éclairage public, transports, industrie) et ce, en introduisant l'éclairage performant, l'isolation thermique et les chauffe-eau solaires, les carburants propres (GPLc et GNc), et les équipements industriels performants, selon la même source. Il en est de même en ce qui concerne l'aspect environnemental. Le programme de l'efficacité énergétique permettra à l'Algérie de réduire les émissions de CO2 de 193 millions de tonnes. Du côté du mouvement associatif, cette réunion revêt une importance capitale d'autant qu'elle réunit les grands pays industriels. L'association des consommateurs et de la protection de l'environnement espère que la question environnementale ne sera pas reléguée au second plan dans les négociations. « Sauver l'économie mais pas au détriment de l'environnement », a soutenu Djamel Toumani, membre de la commission environnement, car « vivre riche en étant malade ne nous intéresse pas ».