Entretien réalisé par Adel K. Nous sommes en fin de mandat olympique. Etes-vous satisfait de ce que vous avez obtenu jusqu'à présent ? Je suis satisfait à plus d'un titre. Depuis mon élection à la tête de la FAH, je suis venu en réconciliateur. Ma politique s'est appuyée sur la continuité de ce qui a été fait par mes prédécesseurs. Je pense que j'ai tenu mes promesses et atteint tous mes objectifs tracés au préalable. Pour ma propre succession, je préfère reporter ma réponse. Je vais avant tout continuer à fêter nos seize médailles paralympiques. Après, je vais décider. Depuis que la délégation paralympique est revenue au pays, vous avez été honoré durant deux cérémonies organisées en votre honneur par le wali d'Alger Abdelkader Zoukh sous l'égide du Premier ministre Abdelmalek Sellal et par le ministre de la Jeunesse et des Sports El Hadi Ould Ali. Comment avez-vous vécu ces deux circonstances ? Ce sont des initiatives qui nous touchent profondément, surtout quand ça vient du Premier ministre, du ministre de la Jeunesse et des Sports, ou du wali d'Alger. Je suis fier de mes athlètes qui ont raflé 4 or, 7 argent, et 5 bronze durant les Jeux paralympiques. Cela n'aurait pas été possible sans la précieuse contribution des entraîneurs et de tout l'encadrement et le personnel de la fédération. Nous avons fait confiance à des compétences 100% locales. Le résultat est là. Nous avons pu dire notre mot en présence de plus de 100 pays venus des cinq continents. Le travail de la direction technique nationale a été exténuant. Quel a été le secret de ce nouveau triomphe du handisport algérien ? Même si je suis président de la fédération, il faut savoir que je suis un enfant du mouvement sportif algérien depuis déjà 40 ans. Pour réussir, j'ai fait confiance à des techniciens issus de l'ISTS. La plupart ont déjà exercé dans le handisport. J'ai instauré une ambiance de famille entre des frères et sœurs qui ont un but commun, à savoir travailler pour honorer les couleurs nationales. La compétence étrangère n'est pas tout le temps une nécessité quand on fait confiance à notre élite. Avez-vous entrepris des démarches pour garantir un suivi aux athlètes médaillés et assurer la relève ? Après un commun accord entre les ministères de la Jeunesse et des Sports et de la Solidarité, une convention sera signée pour envoyer les athlètes dans des écoles spécialisées. La spécialisation dans des disciplines va permettre aux athlètes de perfectionner leur savoir-faire et la découverte de jeunes. D'ailleurs, nous avons pu détecter de jeunes athlètes promus à un avenir radieux, comme c'est le cas de la judokate Abdellaoui Cherine dans sa catégorie des -52 kg. Elle a été repérée à la maison des non-voyants d'El Achour. En deux ans seulement, elle a pu s'imposer au niveau paralympique. Y a-t-il un projet pour augmenter le nombre de disciplines dans lesquelles l'Algérie prendra part aux prochains JP 2020 prévus à Tokyo ? Nous avons une stratégie pour aller jusqu'à cinq nouvelles disciplines d'ici à 2020. D'ailleurs, nous avons entamé depuis des mois une prospection sur le territoire national pour trouver des athlètes au potentiel requis pour rejoindre les équipes nationales. Outre les prochains JP, nous devons aussi préparer nos athlètes en prévision des Mondiaux d'athlétisme de Londres en 2017. Je pense que nous avons maintenant une responsabilité plus lourde, surtout avec les brillantes performances réalisées par Abdelatif Baka et Samir Nouioua. En coordination avec leurs entraîneurs, nous allons établir un programme riche et bien planifié. De notre côté, nous tâcherons toujours à les soutenir.