quatre-vingt-dix pour cent de demandes d'emploi dans la région du sud du pays ont été prises en charge durant la période 2013-2015, d'après le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi. Et ce, en application de l'instruction du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en mars 2013, relative à l'amélioration de la gestion du marché du travail dans le Sud. « Le taux de chômage au quatrième trimestre 2013 dans le sud du pays était à 9,28%, tandis qu'en 2015, durant la même période, il était de 7,87%. Ce qui représente une grande évolution. Une hausse de 29% dans le recrutement économique est également constatée entre 2013 et 2015. De 38.000 recrutements en 2013, il est passé à 50.000 en 2015. 90% des demandeurs sont employés localement », a indiqué le ministre lors d'une séance de questions orales, jeudi dernier, au Conseil de la nation. Il a rappelé, dans ce contexte, les mesures entreprises dans le cadre de la politique nationale de l'emploi, qui a permis notamment la modernisation et le renforcement du nombre des agences chargées de l'emploi sur le territoire national, passant de 30 à 42 agences. Ouargla, à elle seule, compte 12 agences. Le ministre a évoqué également le nouveau système de données relatif au marché du travail qui facilite, dans le Sud notamment, la prise en charge des jeunes demandeurs d'emploi et qui permet en même temps de répondre aux besoins en main-d'œuvre exprimés par les entreprises. « Entre 2013 et 2015, l'Ansej et la Cnac ont financé 20.000 projets de PME dans le Sud, desquels ont découlé 46.000 postes d'emploi. La gestion de l'emploi dans cette région est accompagnée par des programmes de formation au profit de la main-d'œuvre locale et d'opérations de contrôle », souligne-t-il. A propos du contrôle, il a fait savoir que 4.310 PV d'infraction ont été établis en 2013-2015 contre 1.135 organismes ayant employé plus de 12.000 personnes pour non-respect de la loi, plus de 60% dans le secteur privé, 20% au sein des entreprises étrangères et 12% dans le secteur public. « Le département que je dirige est sur un projet d'une circulaire interministérielle relative à la formation, l'emploi et la professionnalisation de la main-d'œuvre au niveau du Sud. Le projet est en cours d'étude au niveau des secteurs concernés », annonce-t-il. Par ailleurs, interpellé sur le sort des salariés libérés de leurs postes de travail involontairement ou pour des raisons économiques après la chute des prix du pétrole, le ministre a assuré qu'ils sont protégés et pris en charge par la loi et par la Caisse nationale d'assurance-chômage. « 200.000 employés libérés de leurs postes ont été pris en charge par la Caisse nationale d'assurance-chômage à ce jour. Mais en dépit de la chute des prix du pétrole, le taux de chômage a baissé en Algérie de 11,2% en septembre 2015 à 9,9% en avril 2016, tandis que celui des diplômés, il a été réduit de 14,1% à 13,2% durant la même période », note-t-il.