Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a annoncé jeudi, la prise en charge de 400.000 demandeurs d'emploi pour la période 2009-2013 dans le cadre de l'application de la nouvelle politique relative à l'emploi. Ces contrats d'insertion professionnelle sont destinés aux jeunes demandeurs d'emploi pour la première fois, ceux issus de l'enseignement secondaire ainsi que les diplômés des centres de formation professionnelle qui représentent à, eux seuls, selon les statistiques du secteur, 64% des sans-emploi, a indiqué le directeur du travail au ministère, M.Saïd Anane lors de la conférence nationale des militantes du parti du Front de libération nationale (FLN). Il a rappelé, dans ce contexte, la mise en place par le gouvernement algérien d'une stratégie portant sur des mécanismes pour la prise en charge des sans-emploi. Cette dernière prévoit la destination d'un budget de 63 milliards DA au secteur de l'emploi. «Ce qui nous permet d'être optimistes quant à la réduction du taux de chômage de 11,8% à 9% à l'horizon 2013», a-t-il ajouté. Parmi ces mécanismes mis en oeuvre dans ce plan figurent des contrats d'insertion de nouveaux diplômés au niveau des entreprises commerciales publiques et privées avec une rémunération minimum de 12.000 DA pour les diplômés universitaires et de 10.000 DA pour les techniciens supérieurs. Aussi, il a noté que 70% des demandeurs d'emploi sont âgés de moins de 30 ans et n'ont donc pas ou peu d'expérience professionnelle, ce qui explique, selon lui, «le déséquilibre entre la performance, l'offre d'emploi et les besoins du marché du travail». Selon ce même responsable, le plan d'action, qui est entré en vigueur début juin, a porté ses premiers fruits avec «la création de 28.000 emplois dans le secteur économique». Cependant, cette nouvelle mesure annoncée reste encore loin du but initial prévoyant la création d'ici à la fin 2013 de quelque 2 millions de postes surtout lorsqu'on prend en considération que sur le taux le plus élevé des sans-emploi atteignant 64%, soit plus de 768.000 demandeurs par an et 3072.000 durant la période 2009-2013, seulement 400.000 demandes auront une réponses favorable. Mais qu'en sera-t-il pour les 36% qui restent? La réponse est, d'ors et déjà, claire, et l'exemple concret de l'année 2007 en est un élément-clé, puisque durant cette année, plus de 700.000 demandes d'emploi n'ont pas eu de suite. Si on multiplie ce chiffre par 4 pour le nombre d'années sur lesquelles s'étalera cette stratégie, on aboutit à 2800.000 demandes qui n'auront malheureusement pas de suite et qui éloignent encore le rêve enchanteur de M.Louh de réduire le taux de chômage à 9%.