Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a appelé à plus de rigueur dans la gestion des hôpitaux, à la bonne prise en charge des malades et à l'informatisation de toutes les structures sanitaires du pays. Pour ce qui est de la prise en charge des personnes atteintes de cancer, le ministre informera que 64% des importations des médicaments concernent la cancérologie. Lors d'une rencontre avec les cadres de son secteur, à Oran, le ministre dira que ces dépenses montrent à quel point le gouvernement s'efforce de prendre en charge les patients atteints de cancer. « Ces dépenses s'inscrivent dans le cadre de la politique engagée depuis 2013 pour lutter contre cette maladie », a-t-il ajouté, rappelant que le cancer demeure une priorité dans le programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Evoquant le plan cancer 2015-2019, il dira que l'ambition est de garantir une meilleure qualité de la prise en charge des personnes souffrant du cancer. Dans ce contexte, il a annoncé l'acquisition de trois accélérateurs pour équiper les centres anticancer (CAC) de Tlemcen et Sidi Bel-Abbès, en attendant une autre opération similaire avant 2017. Il faut, a-t-il souligné, coordonner sur le terrain, informatiser les fichiers et les dossiers. « Développer et suivre des actions dans les domaines de la prévention, de l'épidémiologie, du dépistage, de la recherche, de l'enseignement, des soins et de l'évaluation sont une nécessité », a-t-il enchaîné. Selon le ministre, l'Algérie a beaucoup investi dans le secteur de la santé et la nouvelle loi permettra de le réorganiser. D'ailleurs, a-t-il annoncé, un programme d'inspection sera lancé incessamment, qui ciblera l'ensemble des infrastructures sanitaires du pays. Pour Boudiaf, l'ère du bricolage restera un mauvais souvenir, appelant les cadres, afin de faire preuve de rigueur dans leur travail et dans la prise en charge du malade. Le ministre a insisté sur l'hospitalisation et les soins à domicile. « Il faut aller de l'avant, car nous n'avons pas de temps à perdre », a-t-il martelé, ajoutant que l'hôpital n'est pas un hôtel. Des instructions fermes ont été données pour une santé de proximité et expliquer aux populations que les hôpitaux sont destinés aux urgences et de se rendre dans les structures de santé locales. S'agissant de la numérisation et de l'informatisation des établissements hospitaliers, Boudiaf a exigé une mise à jour de tous les dossiers, avec l'utilisation des TIC pour atteindre à court terme l'objectif de « zéro papier ». Donnant un aperçu sur le secteur à Oran, il s'est félicité qu'aucun projet ne soit gelé. En effet, le secteur de la santé dans la wilaya, qui dispose actuellement 4.090 lits, sera renforcé par 1.000 autres, selon le ministre. « Oran répond aux normes nationales, car elle compte quelque 67 hôpitaux, 50 polycliniques et quelque 1.400 spécialistes ». Lors de sa seconde journée dans la wilaya, Boudiaf a visité plusieurs infrastructures, dont un service de médecine physique et de réadaptation fonctionnelle, un service d'hématologie au niveau du CHU d'Oran ainsi que d'autres structures au niveau des daïras d'Oran et Aïn Turck.