«L'engagement politique» s'est traduit sur le terrain par des «actions et des réalisations concrètes» Le ministre de la Santé révèle que plus de 60% des médicaments achetés par la PCH sont dédiés à la lutte contre cette terrible maladie. L'Algérie «bonne élève» dans la lutte contre le cancer. C'est du moins l'avis de l'OMS. En effet, les efforts de l'Algérie dans la lutte contre cette terrible maladie ont été salués par l'Organisation mondiale de la santé. «L'Algérie est un exemple de bonne pratique en matière de lutte contre la maladie du cancer», a affirmé la directrice régionale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Afrique, Matshidiso Moeti lors de l'ouverture du Salon national info-cancer qui se tient au Palais des expositions (Pins maritimes) à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre cette maladie. Dans un message lu par le représentant de l'OMS en Algérie, Keita Bah, elle a salué «l'engagement politique» qui s'est traduit sur le terrain par des «actions et des réalisations concrètes», elle a cité, en priorité, le Plan national cancer (2015-2016) élaboré sous l'impulsion du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Elle a également mis en avant le plan multiculturel quinquennal de lutte contre les facteurs de risques des maladies non transmissibles (MNT), la mise en oeuvre de la convention-cadre anti-tabac, ainsi que l'amélioration de l'accès aux services de prise en charge, par l'ouverture de centres anticancer (CAC) dans diverses wilayas. La preuve de cette lutte acharnée de l'Algérie contre la maladie du siècle a été donnée en chiffres par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Abdelmalek Boudiaf révèle que plus de la moitié des médicaments achetés par la PCH sont destinés à la lutte contre le cancer. «Les médicaments dédiés à la cancérologie et à l'hématologie ont coûté en 2014 à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) plus de 37 milliards de DA, soit 60% de l'ensemble de ses dépenses pharmaceutiques», a-t-il révélé lors de l'ouverture du Salon national info-cancer qui se tient au Palais des expositions (Pins maritimes) à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre cette maladie. «Ce montant reflète les efforts engagés par les pouvoirs publics en 2013 afin de mettre à la disposition des malades algériens les mêmes classes de médicaments que ceux existant dans les pays développés», a-t-il soutenu. Rappelant que le chantier du cancer a été inscrit comme une «priorité» par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, son ministre de la Santé a évoqué la concrétisation du plan cancer (2015-2019) permettant une meilleure prise en charge des personnes atteintes. S'agissant du domaine de la prévention, laquelle représente l'un des principaux axes de ce plan, le ministre a cité les différentes mesures de lutte contre les principaux facteurs de risques de la maladie, à savoir notamment le tabagisme, la consommation d'alcool, une alimentation déséquilibrée et les infections chroniques liées à certains virus. A cela, il faudra ajouter le renforcement de la prévention et du dépistage précoce permettant une baisse de 30% des cas de cancer, a-t-il poursuivi, soulignant les moyens conséquents consentis par l'Etat pour l'amélioration de la prise en charge médicale des cancéreux. M.Boudiaf a rappelé, à ce sujet, la pression «intenable» qui caractérisait, dans un passé récent, les services de radiothérapie où les délais de prise en charge, notamment pour les cancers du sein et de la prostate, dépassaient souvent les 18 mois. Le ministre a aussi mis en avant les «pénuries à répétition» des médicaments utilisés dans le traitement du cancer, une situation, a-t-il dit, qui a été «aggravée par la prescription anarchique, en l'absence de protocoles référentiels et d'un manque d'unités d'oncologie médicale dans de nombreuses wilayas, notamment au sud du pays». Il a également déploré l'arrêt des chantiers des centres anticancer (CAC) d'Annaba, de Tizi Ouzou, de Sidi Bel Abbès et de Tlemcen, alors que d'autres, quoique réceptionnés (Sétif et Batna) ne sont pas encore opérationnels en radiothérapie. Evoquant les actions de l'Etat pour aplanir ces difficultés, le ministre du secteur s'est félicité qu'en matière d'offre de soins en oncologie médicale et en radiothérapie, il existe aujourd'hui 32 services et 48 unités totalisant 1 913 lits et couvrant les 48 wilayas, de même que 19 accélérateurs linéaires dans le secteur public en plus de trois autres en instance de mise en service, contre sept accélérateurs en 2013. Cette augmentation des capacités a permis de réduire, de manière significative, les délais d'attente qui sont passés de plus de 12 mois à moins d'un mois pour tous les cancers sauf pour le cancer du sein dont les délais d'attente varient entre un mois et sept mois, a-t-il poursuivi. En matière d'infrastructures, l'accent a été mis sur la mise en fonction, la réception et la reprise des travaux, et la relance de nouveaux projets, a ajouté M.Boudiaf, rappelant que ces mesures vont permettre la réception, courant 2016, de quatre nouveaux CAC totalisant 12 accélérateurs.