• Ils sont, en effet, nombreux ceux qui attendent, depuis, les clés de nouvelles maisons, entre les habitants des bidonvilles officiellement recensés et les nouveaux demandeurs. Tous les jours, des habitants de bidonvilles et d'habitations précaires se rassemblent devant le cabinet du wali pour demander leur droit au relogement. Une agitation qui prend de plus en plus d'ampleur à chaque fois que, les autorités locales annoncent qu'un programme sera lancé dans la capitale de l'Est. Les APC et les daïras ne savent plus comment faire patienter les mal logés de la cité ou comment contenir leur colère, car il faut dire que la dernière opération de relogement remonte à l'été 2010 et elle concerne la dernière partie de l'avenue de Roumanie. Depuis, c'est le silence radio, aucune autre opération du genre n'a été engagée malgré les promesses des autorités locales et à leur tête l'ex-wali qui avait pourtant affirmé qu'en décembre 2010 tous les bidonvilles seront déjà rasés et leurs occupants relogés. Et ils sont, en effet, nombreux ceux qui attendent, depuis, les clés de nouvelles maisons, entre les habitants des bidonvilles officiellement recensés (à partir des quartiers populaires du centre-ville aux banlieues) et les nouveaux demandeurs. Ces derniers se sont notamment manifestés lors des dernières pluies qui ont endommagé leurs demeures comme ce fut le cas il y a quelques jours au bidonville Djaballah près de la cité Benchikou. Un problème déjà posé il y a quelques mois, mais encore plus ardu cette année avec le vent des protestations sociales que vit le pays. Dans ce contexte, les autorités locales, même si elles se retrouvent face à un dilemme (qui reloger en premier ?) accentuent pourtant les efforts et veulent intervenir là où il y a urgence, c'est-à-dire auprès des plus démunis. Mais avant cela, il faut “faire le ménage”, comme on dit, entre bidonvilles, vieilles habitations et zones de glissements de terrains. La capitale de l'Est supporte malheureusement le poids de tous ces maux, et dans l'immédiat il est improbable de les régler intelligemment. Un recensement datant de 2007 existe bel et bien mais son contenu ne fait pas l'unanimité au sein même de l'exécutif. Ainsi, la semaine dernière une réunion à huit clos entre les représentants de l'APC et de la daïra de Constantine a permis de faire un nouveau constat de la situation qui prévaut dans le domaine du relogement des citoyens habitant dans des bidonvilles. Il a ainsi été partiellement décidé que le recensement de 2007 doit être retouché pour pouvoir répondre à toutes les attentes et compléter la liste des exclus. Il a été donc décidé qu'une commission composée d'une brigade spécialisée sillonnera les sites concernés, 56 en tout entre bidonvilles, vieilles bâtisses (vieille ville et anciens bâtiments), les chalets et enfin les zones menacées de glissements de terrains. Le travail de 20 jours consistera d'abord à faire une étude technique, distribuer des questionnaires de renseignements sur la situation des sites en question. Des modifications doivent être apportées au fameux recensement de 2007.