Inscrite sous le thème « la 9e bulle pour le 9e art », cette manifestation se tient du 4 au 8 du mois en cours. Elle est dédiée au regretté caricaturiste Rachid Aït-Kaci dont le parcours a marqué l'univers de la BD. Avec l'Italie comme invitée d'honneur, le Fibda accueille 40 pays participants contre 32 en 2015. Le Mexique, qui y prend part pour la première fois, propose des illustrations et des publications pour l'enfance et la jeunesse. Les Italiens dévoileront la fabuleuse histoire de leur bande dessinée dont « Fumetti pour tout le monde » et animeront des conférences. Des ateliers sont organisés en marge de ce festival en vue de former de futurs bédéistes et jeunes éditeurs. Pour Azzedine Mihoubi, ministre de la Culture, « le Fibda est un rendez-vous incontournable qui s'est imposé sur la scène du 9e art ». « Cette nouvelle édition a apporté un plus quant au nombre de participants, plus important comparativement aux années précédentes », s'est-il félicité. « Il faut continuer à former et organiser des ateliers au profit des professionnels et spécialistes dans le domaine et encourager les jeunes éditeurs et leur permettre de rencontrer leurs homologues étrangers », a indiqué le ministre, pour qui, le Fibda est une « référence ». L'accès sera payant Selon Dalila Nedjam, commissaire du Fibda, ce rendez-vous annuel est « un espace enrichi de rencontres interactives entre les professionnels de la bande dessinée d'Afrique, du monde arabe et d'Europe ». Le but étant, dit-elle, « d'apporter une contribution vivifiante à la relance des industries culturelles dans notre société ». « Nous avons travaillé d'arrache-pied pour que ce festival devienne une rencontre annuelle pour les professionnels mais aussi pour découvrir des potentialités nationales et locales et les aider à se faire connaître », a-t-elle souligné. « Le Fibda est un symbole d'échange interculturel pour les accros aux arts graphiques », a-t-elle conclu. Pour cette édition, l'accès au Fibda est devenu payant. Le prix du billet est de 50 DA pour les enfants et de 100 DA pour les adultes. « C'est une nouvelle orientation symbolique mais nécessaire. Elle a pour but d' assurer la pérennité du festival et valoriser la culture qui a un coût », a déclaré Mihoubi. Pour résumer les 8 ans de belles aventures et rencontres, un film documentaire de 8 minutes retraçant l'évolution du Fibda a été présentée aux invités. En termes de chiffres, le bilan du festival fait état de 80.000 visiteurs depuis sa création. 1.000 auteurs de 60 pays différents s'y sont rendus et 150.000 auteurs locaux. Une soixantaine de conférences ont été animées. Lors de ce festival, cinq dessinateurs ont été honorés. Parmi eux, Salim Brahimi, journaliste ayant à son actif 55 mangas dz. Il a obtenu le prix de la Reconnaissance qui lui a été remis par le ministre de la Culture.