Le tournage du film consacré à Larbi Ben M'hidi, figure emblématique du Mouvement de libération nationale, est en phase terminale, a indiqué, vendredi dernier à Ifri-Ouzellaguene (Bejaïa), son réalisateur, Bachir Derraïs, qui établit le travail restant à près de 15%. Venu parachever sur les lieux des scènes relatives à la tenue du Congrès de la Soummam en 1956, coprésidé alors par le héros éponyme, Derraïs s'est dit confiant pour livrer sa copie intégrale avant le mois de mars prochain, en dépit du fait que les séquences de tournage à venir, notamment celles inhérentes à la tenue de ce congrès ou encore celles en rapport avec la Bataille d'Alger, soient matériellement parlant des plus délicates et des plus difficiles à tourner, a-t-il confié à l'APS. « Ce n'est pas évident de tourner à Alger à cause de la circulation. De plus, il va falloir fermer certains quartiers de la Casbah », a-t-il précisé, relevant tout de même que son équipe « maîtrise désormais le film » qui, a-t-il tenu à rappeler, a fait face à moult contraintes qui ont a failli en venir à bout. Des contraintes techniques et financières ont jalonné le projet, arrêté du reste depuis 2013, plusieurs fois. Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, qui a tenu à assister au tournage de certains séquences à Ifri-Ouzellaguene, à 70 km à l'ouest de Bejaïa, vendredi dernier, a félicité le réalisateur pour son abnégation, estimant que ce projet cinématographique intéresse tous les Algériens dès lors qu'il rend compte d'une partie de leur mémoire. « J'espère qu'il sera projeté à l'écran le 3 mars prochain, coïncidant avec le 60e anniversaire de l'assassinat de Larbi Ben M'hidi », a-t-il dit, encourageant toute l'équipe a être au rendez-vous. « Malgré le budget réduit, à peu près 70 milliards de centimes, qui lui a été consacré, j'ai veillé à faire un travail éminemment professionnel et éviter de faire dans le bâclage. J'ai voulu un film à la hauteur de l'homme. Et on s'est évertué à le faire », a tenu à préciser le réalisateur.