Il est même préconisé de mettre en place un observatoire dédié à la préservation de la biodiversité. Une rencontre a été organisée, hier, dans cette optique, à l'initiative du ministère des Ressources en eau et de l'Environnement. Une occasion de passer en revue les différentes étapes réalisées depuis le lancement de ce chantier d'actualisation, mais également en vue de débattre des nouveaux objectifs à même de permettre une meilleure adaptation de cette stratégie à la nouvelle donne socioéconomique du pays. Mais également pour se mettre au diapason de ce qui se fait en matière de préservation de la faune et de la flore à travers le monde. Le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, a souligné, dans son intervention, que le processus de consultation engagé pour l'élaboration de cette stratégie a permis de définir quatre orientations stratégiques réparties sur 21 objectifs nationaux. Il s'agit, selon lui, d'arriver à une adaptation du cadre institutionnel, stratégique et législatif afin de mieux prendre en charge la biodiversité, notamment pour assurer la participation des secteurs partenaires, la cohérence avec les engagements internationaux de l'Algérie et la mobilisation des financements adéquats. La deuxième orientation a trait au développement, le partage et la valorisation des connaissances et du savoir et la sensibilisation sur l'importance de la biodiversité pour un développement durable inclusif. Promouvoir la conservation et la restauration de la biodiversité, afin de pérenniser et développer le capital naturel algérien et le développement des filières-clés afin d'assurer la production durable des biens et services fournis par les écosystèmes naturels comme contribution à la croissance verte en Algérie constitue les deux autres enjeux à mettre en exergue. Pour atteindre ces objectifs, le ministre a préconisé, en plus des 113 actions prévues dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie tracée pour la durée 2016-2030, de dresser un état des lieux sur la situation actuelle avec l'implication de tous les secteurs concernés. Il a indiqué qu'en attendant la création de l'observatoire de la biodiversité, il faudrait recourir à l'observatoire du ministère de l'Environnement et les centres de formation pour la mise en place d'une base de données à mettre au profit de tous les secteurs. Il s'agit pour le ministre d'engager une action commune et cohérente. De son côté, le ministre de l'Agriculture, Abdesselam Chelghoum, a souligné l'importance d'engager une démarche participative, commune et réaliste face à la résilience écologique. Il a rappelé l'effort de son secteur que ce soit en matière de reboisement, de lutte contre la désertification ou de la protection des milieux naturels. La représentante du Pnud, Randa Aboul-Hosn, a fait observer que l'Algérie « est plus avancée en termes de ratification des conventions internationales, mais reste à relever le défi de la mise en œuvre ». A rappeler que l'Algérie a engagé le processus d'actualisation, en 2011, en lui allouant une enveloppe de 20 millions de dinars renforcée par la contribution du Pnud de l'ordre de 220.000 dollars dégagée en 2012.