La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a tenu, lundi dernier à Alger, une rencontre de concertation avec les partenaires sociaux du secteur (syndicats et associations de parents d'élèves) sur le dossier de la retraite. Ont également pris part à cette rencontre des cadres du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et de la Caisse nationale des retraites (CNR). Dans son allocution d'ouverture de la rencontre tenue à huis clos, la ministre a démenti l'information circulant dans les milieux éducatifs selon laquelle la pension de retraite sera calculée sur la base des dix dernières années de travail, affirmant qu'il s'agit « de rumeurs infondées visant à perturber les enseignants ». Elle a également démenti l'information selon laquelle la prime de rendement ne sera pas comptabilisée dans la retraite, indiquant que les cadres du ministère du Travail présents à cette rencontre peuvent apporter des clarifications sur ce sujet. Dans ce cadre, le directeur général de la CNR, Slimane Melouka, a indiqué que le calcul de la pension de la retraite se fait sur la base des cinq meilleures années de travail, ajoutant que la prime de rendement est comptabilisée dans la retraite. Il a, en outre, indiqué que le maintien de la retraite proportionnelle entraînera un sérieux préjudice pour les équilibres financiers de la CNR d'autant plus que, a-t-il dit, plus de 52% du nombre total de pensions de retraite directes sont servies aux retraités avant l'âge de 60 ans, soit une charge financière annuelle de plus de 405 milliards de dinars. Le dispositif de retraite proportionnelle et sans conditions d'âge a été institué en 1997 par l'ordonnance n°97-13 dans les circonstances particulières du programme d'ajustement structurel élaboré par le gouvernement suite à un accord avec le Fonds monétaire international (FMI), avait-t-il précisé dans une déclaration à l'APS. Le nombre de demandes de départ à la retraite dans ce secteur a atteint son summum durant l'année en cours, selon une étude réalisée par le ministère de l'Education nationale qui prévoit que cette tendance haussière se poursuivra jusqu'à 2020 et 2021. L'étude révèle également une hausse des demandes de départ à la retraite parmi les enseignants du cycle primaire, notamment ceux de la langue arabe. S'agissant de l'enseignement moyen et secondaire, l'étude prévoit une hausse des départs à la retraite en 2017 pour tous les enseignants.