Dix psychiatres sur la centaine que forme l'université algérienne s'installent chaque année à l'étranger, a affirmé jeudi dernier à Oran, le président de la Société algérienne de psychiatrie (SAP), le Pr Farid Kacha. Interrogé en marge du 35e Congrès franco-maghrébin de psychiatrie, ouvert jeudi à Oran, ce praticien a expliqué cette situation par le manque de psychiatres dans ces pays étrangers, ce qui facilite l'installation des praticiens algériens et leur accès sans difficulté à des postes de travail, comme c'est le cas en France. Par ailleurs, ces départs sont motivés par des causes internes dues principalement à des « affectations pas toujours bien faites et une organisation de travail qui ne respecte pas l'utilité des jeunes psychiatres ni leur formation », a expliqué le Pr Kacha. Pour sa part, le président de l'Association algérienne des psychiatres d'exercice privé (AAPEP), le Pr Farid Bouchène, a indiqué que le nombre de psychiatres algériens établis en France est de l'ordre de 500 contre 550 praticiens libéraux versés dans cette spécialité exerçant à l'échelle nationale. « Les départs à l'étranger ont nettement baissé par rapport aux années 1990 et 2000 », a-t-il précisé ajoutant que la situation actuelle est bien loin des départs massifs enregistrés durant cette période.