Les espaces du Centre culturel français d'Alger (CCF) ont tout récemment accueilli un spectacle de théâtre musical intitulé «Le duel». Un genre théâtral nouveau et plutôt bien accueilli par l'assistance. Le spectacle est un ravissement. Ce spectacle haut en couleurs et dans une tenue parfaite est relevé par l'harmonie de l'interprétation théâtrale musicale, faisant rêver l'auditoire. Le programme de ce concert a été conçu pour faire vivre durant une soirée en alternant musique et théâtre. Les performances des deux musiciens reposent sur la volonté de présenter un spectacle sous une forme accessible à toutes les sensibilités. Paul Staïcu et Laurent Cirade, deux virtuoses du piano et du violoncelle, nous entraînent dans un nouveau délire théâtral. Comment vous est venue cette passion du théâtre musical ? J'ai toujours aimé l'art depuis ma plus tendre enfance. J'avais cette passion avant de rejoindre cette équipe, particulièrement lorsque j'étais membre d'un quatuor en France. Je dois admettre que c'est une expérience très enrichissante. Ce genre de théâtre est nouveau, n'est-ce pas ? Il n'est pas aussi nouveau que cela. A partir des années 1980, on a davantage utilisé ce terme pour désigner des œuvres plus proches du théâtre ou de la comédie musicale, qui mêlent art dramatique et musique en se démarquant de l'opéra. Aujourd'hui, dans un contexte marqué par l'évolution des créations et l'influence croissante de la comédie musicale américaine contemporaine, on peut définir le théâtre musical comme une forme artistique pluridisciplinaire. On dit que vous réussissez des prouesses techniques un peu partout dans le monde et vous avez dernièrement présenté des spectacles à Tlemcen et à Oran où le public s'est déplacé en masse. C'est quoi le secret de ce succès ? La persévérance, la rigueur, et l'originalité sont les mots clés de notre émergence. Sans oublier le bouche à oreille. Cette combinaison nous a offert d'autres perspectives. Nous ne comptons pas nous arrêter là, car nous voulons perdurer et renforcer nos convictions artistiques. Aujourd'hui, notre œuvre a pris, Dieu merci, forme et a dépassé les frontières pour être accueillie par un public de différentes cultures. Quel message émettez-vous à travers cette œuvre ? Il convient de dire que chaque spectateur est libre d'interpréter comme bon lui semble cette œuvre. L'artiste doit saisir l'opportunité de la visibilité qui lui est conférée pour l'impliquer dans la promotion des valeurs de la société où il vit ou celle des valeurs humaines universelles. Dans notre cas, nous sommes constamment à la recherche d'un humour élégant. Dans le théâtre musical, on incorpore de la musique, les chansons et les chorégraphies. Qu'en est-il de votre œuvre ? Il est vrai. Seulement, dans notre cas, le geste visuel, la mimique ou plutôt la gestuelle font office de chorégraphie. Des projets pour l'avenir ? Nous continuons à animer d'autres spectacles, entrant dans le cadre d'une tournée que nous avons effectué dernièrement. Nous nous sommes produits le 10 mars à Constantine, puis nous serons en France, au Maroc, en Roumanie, en Angola et en Italie. Nous comptons préparer un autre spectacle qui s'inscrit probablement dans l'esprit de continuité de ce spectacle.