Le changement politique et institutionnel se concrétise par la dissolution du Parlement, par la formation d'un gouvernement provisoire neutre chargé d'organiser des élections libres et transparentes. Il passe aussi par la révision de la constitution et toutes les lois organiques pour garantir la séparation des pouvoirs et réhabiliter les prérogatives des élus. Ce sont les trois mesures d'urgences que préconise le mouvement d'Ennahda qui insiste sur le caractère pacifique et démocratique du changement. le représentant d'Ennahda, M. Laalioui Benmokhi, qui était , hier l'invité de la Chaîne III, a souligné qu'il est primordial d'introduire des refontes globales. Son parti préconise de «revoir les prérogatives du chef de l'Etat et de limiter le mandat de sa présidence à deux fois pour une durée de quatre années chacune». Ennahda souhaite également «l'instauration d'une démocratie participative». L'idéal pour ce parti islamiste, selon l'intervenant, «c'est d'arriver à un régime parlementaire». Faute de quoi, il propose de maintenir le régime présidentiel en limitant les prérogatives du chef de l'Etat laissant la gouvernance aux membres du gouvernement lesquels doivent être élus au niveau du Parlement autrement dit issus de la majorité du Parlement, précise M. Benmokhi.