Sellal a indiqué que son gouvernement n'a aucun problème avec les partenaires sociaux. « Nous sommes un gouvernement de dialogue. Nous n'avons aucun problème avec les syndicats. Le dossier de la retraite est ordinaire. » Il a soutenu que la révision du système actuel des retraites à travers la suppression de la retraite proportionnelle et sans condition d'âge est justifiée par le souci d'équité mais aussi de préservation des équilibres financiers de la Caisse des retraites. Le Premier ministre a précisé que le gouvernement ne peut pas négocier avec tous les syndicats. « Le gouvernement travaille avec le syndicat le plus représentatif », dira-t-il. Sellal a tenu à rassurer les syndicats qu'une fois le texte adopté par le Parlement, sa mise en œuvre sera discutée avec les syndicats au niveau sectoriel. Auparavant, il a fait le tour des principaux stands du Salon. Il était accompagné du Premier ministre de la République du Niger, Brigi Rafini, en visite en Algérie, des ministres en charge de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Bedoui, de la Culture, Azzedine Mihoubi, de la Communication, Hamid Grine, de l'Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, de l'Enseignement supérieur, Tahar Hadjar, des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, de la Solidarité, Mounia Meslem, de la Poste et les Technologies de l'information et de la communication, Imene-Houda Feraoun. Des membres du corps diplomatique accrédité à Alger étaient également présents. Devant le stand de l'Anep, Sellal a exhorté cette dernier à mettre, et vite, une régie de publicité numérique. Pour le chef de l'Exécutif, c'est une façon d'entrer dans le numérique. Sellal a expliqué que cela s'inscrit dans le cadre du projet du gouvernement qui a fait de l'industrie du savoir une priorité. Sellal a affirmé qu'il est temps d'aller vers l'économie numérique à travers la promotion et le développement de l'industrie numérique qui est un créneau aussi important que l'industrie et l'agriculture afin de mettre en place une économie diversifiée. Il a indiqué que notre pays ne pourra pas continuer de cette manière et doit avoir une autre vision et une autre démarche en matière de développement économique pour pouvoir créer de la richesse et de l'emploi. L'heure du numérique C'est pourquoi, le Premier ministre a insisté auprès des éditeurs et des maisons d'édition pour passer au numérique. « Dès l'année prochaine, il faut aller vers le livre électronique. Les Algériens ont les compétences suffisantes et les aptitudes qu'il faut en matière de l'utilisation des TIC pour aller vers cette nouvelle approche qui est aussi celle du gouvernement », a-t-il déclaré. Concernant l'exportation du livre algérien, Sellal a estimé que beaucoup reste à faire dans ce domaine. Il n'a pas manqué d'appeler les éditeurs à conquérir le marché étranger, la meilleure manière de faire connaître la culture algérienne et de la promouvoir. Pour lui, le livre algérien a atteint un niveau appréciable aussi bien sur le plan de la qualité que de la quantité. Le Premier ministre a mis l'accent, également, sur la nécessité de s'ouvrir sur le monde, les langues, les sciences et les technologies. Cette 21e édition du Sila a vu la participation de 671 éditeurs étrangers, contre 620 lors de la précédente. 60 écrivains et auteurs sur les 100 invités sont algériens. Parmi les participants algériens et étrangers, il y a lieu de citer Waciny Laredj, Lahbib Sayeh et Amine Zaoui (Algérie), Edwy Plenel et Jean-Christophe Rufin (France), Costa Gavras (Grèce/France), Rabaï Al-Madhoun (Palestine), Vera Kitova (Bulgarie) et Dany Laferrière (Haïti/Canada). Le 21e Sila sera ponctué de conférences sur la littérature, l'information, l'histoire, l'actualité politique, le cinéma et les relations culturelles entre l'Algérie et l'Egypte. Un hommage sera, par ailleurs, rendu à des hommes de lettres disparus à l'instar du ministre d'Etat, conseiller spécial et représentant personnel du président de la République, Boualem Bessaieh, du romancier Tahar Ouattar et de l'écrivain égyptien Naguib Mahfouz. D'autres activités culturelles seront organisées lors de cette édition par différentes instances et institutions nationales, notamment le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, le Haut-Conseil de la langue arabe et le Haut-Commissariat à l'amazighité