Relégué en Ligue 2 Mobilis, le prestigieux club chélifien ASO ambitionnait de retrouver l'élite au terme de l'exercice. La mission s'annonce laborieuse dans la mesure où les Lions marquent le pas après huit journées de la compétition. Vendredi dernier, les poulains de Younès Ifticène ont bu le calice jusqu'à la lie en s'inclinant à domicile devant une excellente équipe de la JSM Béjaïa sur le score étriqué de 3 buts à 2. Une défaite qui compliquerait, il est vrai, la tâche de l'ASO, mais l'objectif de l'accession n'est pas enterré. Le club se positionne dans une bonne cinquième place au classement général avec six points seulement derrière le leader paciste, d'où les espérances de retrouver le podium. Les supporters chélifiens ont réagi violemment lors du match contre la JSMB, inondant le terrain de toutes sortes de projectiles. L'ASO Chlef encourt, du coup, le risque d'une suspension à huis clos. Le président de l'ASO, Abdelkrim Medouar, n'a pas pu contenir sa colère après les scènes de violence vécues au stade Mohamed-Boumezrag de Chlef. Il dénonce : « Je condamne de toutes mes forces le comportement violent de certains supporters. C'est vraiment désolant. Comment des supporters commencent déjà à réagir de la sorte alors que nous sommes en début de saison ? Nous n'avons joué que huit journées. Et si nous étions en fin de saison, quelle serait leur réaction ? Puis je me demande si la Ligue 1 Mobilis est le paradis. C'est incroyable comme comportement d'une certaine frange de supporters qui doit se mettre du côté de l'équipe et non pas le contraire. » Fou de rage et grandement emporté, le dirigeant chélifien est allé jusqu'à estimer que « de cette façon, l'ASO Chlef ne retrouvera jamais l'élite. L'équipe a besoin de soutien et de sérénité. Nous avons perdu un mach, mais le parcours est encore long. Nous avons tous les moyens de nous rattraper dès les prochains rendez-vous ». Medouar n'a pas manqué, lors de son intervention sur les ondes de la Radio nationale, de pointer du doigt l'arbitre du match, indiquant que « le problème de l'arbitrage est sur toutes les lèvres. Nous l'avons vérifié une nouvelle fois contre la JSMB. Il nous prive de penalty. Vous pouvez le constater à travers les images de la télévision. Je ne cherche pas des justifications à notre défaite, car la JSMB méritait son succès. Mais force est de constater que les erreurs d'arbitrage ne cessent de provoquer le courroux des uns et des autres ».