Photo : Slimene S.A. Une centaine d'étudiants en LMD (licence-master- doctorat) a tenu, hier, devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique un rassemblement afin «d'avoir les réponses à nos doléances remises à la tutelle lors du précédent regroupement», a indiqué un membre du comité des étudiants en sciences politiques, Mansouri Redouane. Un seul mot d'ordre est brandi par ces universitaires tous inscrits en LMD, celui de voir l'abrogation du décret présidentiel n°10-135 relatif à la classification de leur diplôme publiée dans le Journal officiel. «Annoncer cette suppression par voie de presse ne peut annuler un décret présidentiel», estime Redouane, étudiant en 1re année master. La détermination de ces étudiants est restée intacte depuis lundi 7 mars, date du lancement de leur mouvement de grève. Ils ne comptent pas fléchir même si un groupe d'entre eux a été reçu mercredi 9 mars par un responsable de la tutelle. «Nous restons sur nos gardes tant que nos revendications ne sont pas satisfaites et les décisions connues et publiées». Car ces étudiants sont également inquiets sur leur devenir d'autant qu'ils ont lu dans la presse que leur licence LMD ne sera pas reconnue en tant que telle. Même appréhension chez les étudiants de la formule classique. «La participation des étudiants du système classique à ce rassemblement est une preuve que nos revendications ne sont pas contradictoires mais se complètent puisque nous demandons l'accès au magistère sans conditions et la mise sur le même point d'égalité les diplômés du LMD et du classique dans la fonction publique», explique Mohamed Amine B. étudiant en droit à la faculté de Boudouaou. Deux autres rassemblements des étudiants des grandes écoles et des étudiants de 7 facultés sont prévus respectivement pour aujourd'hui et mardi devant le siège de la tutelle.