Une nouvelle « pause humanitaire » à Alep, deuxième ville syrienne, a été décidée par le président russe, Vladimir Poutine, en accord avec les autorités syriennes. Elle sera mise en place vendredi de 9h à 19h locales (de 6h à 16h GMT) », a déclaré le chef de l'état-major russe, Valéri Guerassimov. « Considérant que nos collègues américains sont incapables de séparer l'opposition des terroristes, nous nous adressons directement aux leaders de tous les groupes armés et les appelons à mettre fin aux combats et à quitter Alep avec leurs armes », a souligné le général russe dans un communiqué, appelant les groupes armés à sortir de la ville. « Un corridor est ouvert pour l'emprunter et se diriger vers la frontière syro-turque, et le second est ouvert dans la direction d'Idlib, » a ajouté le chef d'état-major russe, soulignant que les « terroristes sont incapables de sortir d'Alep car ils ont subi de grosses pertes en équipements ». Une première trêve humanitaire, de trois jours, mise en place à Alep par les armées russe et syrienne a expiré le 22 octobre sans avoir permis l'évacuation de civils et de blessés ni le retrait des combattants. Vendredi dernier, le Kremlin avait annoncé que le président Poutine « ne considérait pas opportun actuellement de reprendre les frappes aériennes à Alep » malgré une vaste offensive lancée par les rebelles et les « actions provocatrices » de ces derniers. C'est dans ce contexte que la Russie a publié un rapport, intitulé « Livre blanc sur la Syrie », dénonçant « les crimes de guerre perpétrés, en Syrie, par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis et par la soi-disant Opposition modérée », a rapporté, mardi, l'agence russe Sputnik. Face à une importante pression de la part de ses collègues du Conseil de sécurité de l'Onu, la Russie a présenté ce Livre blanc, le vendredi 28 octobre, au nom du président du Conseil de sécurité de l'Onu, ajoute la même source, citant une source au sein de l'organisation internationale. Le compte rendu comporte en outre « des données statistiques sur le déroulement de l'opération militaire russe en Syrie et sur ses livraisons d'aide humanitaire à destination des Syriens, notamment des habitants d'Alep », poursuit la même source. Le rapport revient sur le problème de « l'opposition modérée », qui n'a jamais été réglé par les Etats-Unis et leurs alliés, selon Sputnik. « Les crimes commis par des groupes et groupuscules terroristes qui font partie des ‘'modérés'', ajoute l'agence, ont été mis à part dans le rapport transmis à l'Onu » dont certains « seraient soutenus, d'après Moscou, par les Etats-Unis et la France ».