Comment vous vous-êtes fait une place dans cet espace exclusivement masculin ? Depuis ma tendre enfance, j'avais cette attirance pour la voiture et le bruit des moteurs. Etre à bord d'un engin à quatre rues constituait pour moi un réel plaisir. Avec le temps, j'ai décidé d'ouvrir la porte des sports mécaniques. La grande aventure a commencé pour moi en 2010.
Comment ? La télévision nationale a diffusé un reportage sur le rallye des Colombes. J'ai pris l'initiative de prendre attache avec la télévision. Il m'a été rapidement conseillé de me rapprocher de la Fédération algérienne des sports mécaniques (FASM), structure chargée de la promotion de la discipline. Dans la mesure où j'étais dotée d'un véhicule touristique, j'étais contrainte de m'orienter vers la spécialité de la régularité. Celle-ci n'exige pas au pilote le chrono. Dans mes débuts, je participais avec ma voiture Nissan Micra, un bébé qui m'a montré la vraie voie des sports mécaniques. Ensuite, j'ai passé à la location des voitures pour pouvoir rester compétitive. Désormais, les choses évoluent nettement mieux. Renault Algérie m'a proposé un partenariat. L'entreprise française me prend en charge avec mes coéquipières, engagées dans cette spécialité. Dans les rallyes féminins, je suis partenaire avec Djazia Kheddam. En mixte, j'exerce aux côtés du pilote Khaled Hamitouche, champion d'Algérie de la régularité en 2014. Malheureusement, je ne compte pas de participations étrangères pour la simple raison que la régularité n'est pas concernée.
Comment avez-vous alors pris part au Challenge Sahari International ? Après l'annulation de la spécialité de la régularité, j'ai décidé de trouver une solution afin de ne pas rater l'évènement. C'est pourquoi on m'a lancée comme copilote de Hamitouche dans l'épreuve du raid. Une nouvelle expérience.
Quelle lecture faites-vous de la présente édition du Rallye international d'Algérie ? De l'avis des présents, l'organisation a connu une sensible amélioration comparativement à la première édition. L'expérience acquise après le rallye de 2015, je pense que les responsables de la FASM ont bien rectifié le tir. Il faut rendre hommage aussi au président de la République pour son patronage. Que pensez-vous de la participation de la femme algérienne ? Nous étions deux Algériennes et deux Espagnoles. Djiab aura réalisé des résultats fort probants. Une grande satisfaction. Une confirmation supplémentaire sur les capacités de la femme algérienne de marquer de son empreinte tous les secteurs. L'année prochaine, nous allons tenter de laisser une meilleure impression.