Placé sous le patronage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ce forum africain réunira près de 2.000 chefs d'entreprise d'Afrique, les représentants des gouvernements et d'organismes publics, des investisseurs, des experts et des médias autour de la problématique centrale qui est le développement du potentiel économique de l'Afrique. Intervenant lors de cette conférence, le ministre des Affaires étrangères a estimé que ce rendez-vous est d'une importance capitale. Il a indiqué que l'Algérie veut, à travers cette rencontre, amorcer une nouvelle dynamique économique pour bâtir une coopération solide et durable entre notre pays et le reste du continent. C'est une première expérience que le chef de la diplomatie veut voir couronner de succès. « Nous voulons qu'elle soit une totale réussite », a-t-il dit. Pour lui, l'Afrique est un véritable pôle économique attractif. « Une occasion pour les opérateurs économiques nationaux, privés ou publics, de nouer des relations d'affaires », a-t-il souligné. Lamamra a fait savoir que pas moins de 1.600 invitations ont été adressées aux opérateurs. Il a ajouté que le forum table sur une participation de plus de 2.000 participants. Plusieurs secteurs d'activité seront représentés, entre autres, l'agriculture, l'industrie et les mines, les TIC, les transports, les travaux publics et le commerce. Pour Lamamra, ce forum vient à point nommé pour ancrer la diversification de l'économie algérienne dans de nouvelles perspectives qui se baseraient sur le socle des infrastructures et de tout ce qui est réalisé jusque-là. « L'Affrique a incontestablement des atouts qui s'offrent à celui qui a le courage et la détermination d'y aller. Et nous, nous sommes en Afrique. Il ne faut pas remettre à plus tard ce qu'on peut faire aujourd'hui. Sur un continent marqué par une forte compétition. Si l'on doit reporter à demain ce qu'on peut faire aujourd'hui, nous risquons d'aller vers l'économie continentale dans des conditions moins favorables que celles d'aujourd'hui », a-t-il prévenu. La situation sécuritaire en Afrique peut-elle freiner cette volonté de notre pays de relancer la dynamique d'investissement en Afrique ? Pour Lamamra, l'économie ne peut pas attendre une situation de « totale sécurité » et de « zéro risque » qui n'existe pas en Afrique, ni ailleurs. Il a soutenu que l'économie doit impérativement suivre son cours. Pour sa part, le président du FCE, Ali Haddad, a estimé que ce rendez-vous constitue le prélude au retour de l'Algérie sur la scène africaine. Selon lui, ce forum doit consacrer une vision économique claire et efficace. Il a fait savoir que les travaux s'articuleront autour de cinq éléments essentiels : l'agriculture, l'énergie, le numérique, le capital humain et les infrastructures. Il a ajouté que c'est une occasion inouïe de mettre en exergue les capacités de l'Algérie à stimuler l'investissement africain, mais aussi à faire de notre pays un moteur de développement économique africain. De son côté, la SG du ministère de l'Industrie et des Mines a soutenu que ce forum est un « acte fort de notre diplomatie économique ». Elle a rassuré que notre pays présentera tout son potentiel pour captiver l'attention des opérateurs économiques africains. Amokrane H. Route transsaharienne : « L'Algérie a fait plus que sa part » Concernant la route transsaharienne, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a affirmé que l'Algérie avait fait plus que sa part, sans recourir aux financements extérieurs. « Nous avons porté la Transsaharienne jusqu'aux frontières du Niger et du Mali. Cela ne suffit pas que le travail soit terminé, l'entretien de cette voie demande des ressources et des efforts supplémentaires. Mais le fait que cette route existe est déjà une preuve qu'il existe un cordon ombilical qui lie l'Algérie à l'Afrique profonde. A. H. Crédit de le Banque de développement africain : « Il est naturel que l'Algérie en soit bénéficiaire » Ramtane Lamamra a indiqué qu'il est tout naturel que l'Algérie soit bénéficiaire des possibilités de financement assuré par la Banque de développement africain (BAD), compte tenu de son statut de plus grand actionnaire. Selon certaines informations, le conseil d'administration de cette banque aurait approuvé, mercredi dernier, un prêt de 900 millions d'euros au profit de l'Algérie. A. H. Intégration au Marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa) : L'Algérie y pense L'Algérie est en train d'étudier les possibilités de se rapprocher du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa). C'est ce qu'a indiqué, hier, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui s'est exprimé lors d'une conférence de presse. « Il n'y a pas de raison pour que notre pays soit absent de ce groupement, dans la mesure où il s'agit d'un grand ensemble commercial. De la même manière que le Mali et le Niger qui ont intégré la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Le ministre a ajouté, par ailleurs, que notre pays renégociera ses accords commerciaux avec le Mali et le Niger.