Le marché pétrolier au creux de la vague, ils n'étaient pas nombreux à croire à la bonne étoile algérienne tant le scepticisme ambiant a alimenté, en voix expertes intarissables, le scénario du pire annonciateur de lendemains chaotiques. A une semaine de la rencontre décisive de Vienne, l'espoir est de retour. Il est chevillé au formidable élan de la famille de l'Opep rassemblée à Alger pour renouer avec la confiance perdue dans un cadre rassembleur qui a toujours été le sien. Elle fera date, la rencontre dans la capitale du 28 septembre 2016 qui a permis pour la première fois, depuis 2008, de prendre une option sérieuse pour le gel de la production. Une option désormais appréhendée unanimement par les acteurs influents de l'Opep et non Opep solidairement acquis à une éventuelle réduction. La démarche algérienne, patiemment élaborée avec force de consultations, et accueillie en fanfare à Riyad, a rendu plus optimiste le marché, partant hier à la hausse, et les investisseurs internationaux, convaincus des chances de réussite de Vienne. Les signaux sont au vert pour l'Opep, enfin décidée à enrayer le terrible engrenage de la surproduction de pétrole qui condamne les prix à la baisse, depuis maintenant plus de deux ans, et les stratégies de relance des pays membres. Il y a trois jours, lors de la rencontre préparatoire de Doha des pays membres et non membres de l'Opep, le satisfecit du ministre algérien de l'Energie traduit une quête solidaire de « soutenir et de mettre en œuvre l'accord d'Alger qui prévoit de réduire la production à 32,5 millions de barils par jour ». Le compromis, favorisé par la possibilité d'un accord entre Moscou et l'Opep évoqué par le ministre de l'Energie russe, Alexander Novak, est désormais conforté par la levée de toutes les équivoques avec le partenaire iranien, pariant sur un prix compris entre 55 et 65 dollars, selon le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh. « Il y a une possibilité élevée que les ministres du Pétrole et de l'Energie de l'Opep arrivent à un accord lors de la réunion de novembre », a-t-il déclaré à l'issue d'une rencontre avec le secrétaire général de l'Opep, Mohammad Barkindo, cité par le site de son ministère, Shana. Mission réussie pour l'Algérie de tous les défis.