Elle témoigne assurément de la volonté affichée par les Etats africains et arabes à donner une nouvelle impulsion à ce cadre de coopération, dont le principe fondateur avait été retenu lors du sommet de la Ligue arabe, tenu à Alger en novembre 1973 », note un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères. A Malabo, la capitale de la Guinée Equatoriale, les chefs d'Etat africains et des pays du Conseil économique du Golfe ont pris une option pour une coopération et le développement durable. Ils seront au cœur des travaux dont la phase préparatoire s'est déroulée, la veille, entre les ministres des Affaires étrangères, de l'Economie, des Finances et du Commerce. « Ce sommet jouera un rôle de moteur pour le renforcement des relations entre l'Afrique et le Monde arabe et particulièrement pour le développement de l'Afrique », a assuré la présidente de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma. Les créneaux porteurs du partenariat arabo-africain recèlent de grandes potentialités dans les domaines riches et variés du commerce et de l'investissement, du développement des infrastructures, les communications, les transports, l'énergie, l'agriculture et la recherche scientifique. Face au défi du développement durable, le sommet arabo-africain, conçu comme « l'organe politique suprême du partenariat » et alternativement organisé tous les 3 ans dans les pays africains et arabes (Egypte en 1977, Libye en 2010, Koweït en 2018 et Malabo en 2016), est un moment privilégié pour faire l'état des lieux des plans d'action. A Malabo, la soixantaine de participants dont l'Algérie représentée par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, vont examiner la mise en œuvre des 8 résolutions adoptées au cours de sa dernière session ; un accent particulier sera mis, selon les organisateurs, sur les 5 domaines jugés prioritaires du partenariat. Il s'agit de la lutte contre le terrorisme, du financement du développement agricole et de la sécurité alimentaire, de la mise en place du Fonds de réponse aux catastrophes et de la question sensible de la migration. La feuille de route de Malabo est tracée pour donner une dimension à la hauteur des ambitions du continent africain et du monde arabe que le poids de l'histoire et les défis de la mondialisation incitent à une convergence.