Le service anticancéreux du Centre hospitalo-universitaire d'Oran sera opérationnel au 2e trimestre de l'année 2017, a annoncé son directeur général, Bouhadjar Benali, lors des 3es Journées internationales d'oncologie médicale ouvertes vendredi dernier à Oran. Ce service sera doté de deux accélérateurs linéaires, en plus de deux services d'hospitalisation au niveau du CHU Oran, a annoncé Bouhadjar, qui a également fait part, lors de la séance inaugurale de cette rencontre scientifique, qui se tient du 25 au 27 novembre, de l'ouverture d'un service de médecine nucléaire pour la lutte contre le cancer, une structure importante au niveau du service de radiothérapie. Le service oncologie du CHU Oran sera renforcé par de nouveaux locaux pour l'activité oncologique, a-t-il ajouté à l'adresse de l'assistance formée de différents spécialistes intervenant dans la prise en charge du cancer du sein et de l'ovaire. Le doyen des oncologues algériens, président du conseil pédagogique au CHUO, le Pr Djillali Ouafi, qui a évoqué l'importance des thèmes retenus lors de cette manifestation que sont le cancer du sein au stade précoce, le cancer de l'ovaire, le PNC (Plan national cancer) et les RCP (réunions de concertations pluridisciplinaires), a insisté sur l'importance de la décentralisation, mettant en avant les avancées enregistrées dans certaines wilayas de l'ouest du pays à raison de 4 à 5 oncologues par wilaya. Pour sa part, le Pr Messaoud Zitouni, coordonnateur national du plan cancer, a annoncé, dans une déclaration à l'APS, l'entame de l'organisation des services dans les zones pilotes dont Annaba et Bejaïa, du dépistage du cancer du côlon. Le cancer du sein représente le premier cancer chez la femme en Algérie (15,5% des cancers à Oran en 2015) avec une incidence de 21,4/100.000. Le cancer du sein au stade précoce représente une proportion assez importante des cancers du sein, et sa bonne prise en charge thérapeutique est capitale permettant de fait et dans certains cas des guérisons. Le volet de la prévention en général et du dépistage en particulier est aussi essentiel. Le cancer de l'ovaire, pathologie rare mais grave connaît en plus du caractère primordial de la chirurgie, des avancées récentes dans les traitements systémiques, selon les praticiens.