Une défaite (17-24, mi-temps 7-13) et une énième humiliation pour une discipline en net recul depuis des années au niveau des sélections nationales seniors. Une nouvelle fois, les joueuses se sont retrouvées dans la même situation que les garçons durant le Championnat d'Afrique qui a eu lieu cette année en Egypte. La préparation écourtée à deux mois a rendu les filles incapables de développer un jeu correct avec un bon pourcentage de réussite en attaque. Le match face à la Guinée s'est déroulé avec le même scénario du premier test face au Congo. Avec une série de ratages incalculables, les coéquipières de Feraoun ont démontré qu'elles n'étaient pas du tout prêtes pour la fête du handball africain. Pis, elles ont reçu une leçon de rivales dont les plus optimistes ne s'attendaient pas à un succès face aux Algériennes. Un revers fatal puisque qu'il condamne les protégées de Zuzo et Guernane à affronter l'Angola (1er du groupe A) en quarts de finale. Même en cas de victoire face à la Tunisie (match joué hier), les Boussora et consorts n'arracheraient pas la 3e place. Un parcours qui compromet automatiquement les chances des Algériennes de se qualifier pour les demi-finales. Les Angolaises, vice-championnes d'Afrique, ne seront pas certainement prêtes à lâcher le trophée africain devant leur public. Pour ce match prévu demain, il sera question de limiter les dégâts pour le sept national, puisque rarement le miracle a eu lieu en handball. Qui assumera l'échec ? Alors que le renouvellement des instances sportives va se faire prochainement, on évoque déjà les éventuelles candidatures de président de la fédération ou membres fédéraux pour leur propre succession. Mais d'aucuns veulent toujours fermer les yeux et opter pour la fuite en avant. L'échec de notre équipe nationale féminine de handball quelques mois avant de celui de l'EN seniors hommes doit amener la Fédération algérienne et son président Saïd Bouamra à assumer courageusement l'échec de 2016, aussi bien chez les filles que chez les garçons. Le mauvais choix d'opter pour la préparation express à deux mois d'une compétition officielle est à bannir. Il est temps de revenir aux principes de notre handball qui était, des années auparavant, un modèle à suivre pas seulement pour les pays africains et arabes, mais même pour des pays européens. Question individualités, les joueuses algériennes avaient des capacités et ne manquaient que d'un travail sur le moyen et long terme. Le redressement de la situation calamiteuse passera certainement par la consultation des anciens handballeurs et handballeuses de toutes les générations. La marginalisation de plusieurs les a d'ailleurs poussés à s'envoler vers les pays du Golfe, où ils sont nettement mieux rémunérés et considérés. Si le train n'est pas remis sur la bonne voie, il faudra s'attendre à voir notre équipe nationale féminine reculer davantage, alors que les petites nations africaines travaillent sans relâche. A rappeler que les quatre premières équipes de ce challenge assureront leur qualification pour le Mondial 2017 qu'organisera l'Allemagne.