Dans une déclaration faite à la presse nationale et par le biais de sa page facebook, le très respectable ancien président de la Fédération algérienne des échecs, Monsieur Halim Bounehas, a fait part de son plan de relance de la discipline en Algérie et de son intention de briguer un nouveau mandat. Ecoutons-le : . « À tous mes amis et à toutes mes amies échephiles, comme je l'ai précédemment laissé entendre, j'ai l'honneur et l'immense plaisir de vous annoncer ma candidature à la prochaine élection présidentielle de la Fédération algérienne des échecs. Après avoir mûrement réfléchi, constate l'état d'urgence de remettre le train en bonne voie et surtout de donner ou de redonner espoir à la majorité d'entre vous pour une meilleure prise en charge de notre chère discipline ! J'annonce que mon intention est de rassembler, de réunifier, de consolider les bons acquis et de mieux parrainer les plus démunis d'entre vous en matière de besoins matériels et humains. Je déploierai toute mon énergie pour me hisser à la hauteur de votre confiance. Je désire que toutes les compétences amies ou autres se manifestent à mes côtés pour tracer avec vous et par vous mon et notre programme d'action ! Malgré mon expérience vécue en tant qu'ancien président de la Fédération algérienne des échecs et de président du club « Chess XV » de Paris, je tiens à vous assurer que je serais et resterais à votre entièrement à votre disposition sur ma page Facebook, pour prendre en charge vos doléances et tracer avec vous les grands axes de développement de notre discipline. Je vous appelle tous, présidents de ligue, présidents de club, joueurs d'élite hommes et dames, dirigeants de clubs de formation, membres du Bureau fédéral, et sympathisants du noble jeu, à me soumettre vos aimables commentaires. En m'apportant votre soutien indéfectible, je vous apporterai toute ma passion et mon écoute sincère pour contribuer au grand retour des échecs en Algérie, dans le monde arabe et africain ! Replaçons, vous et moi, la FADE dans le giron international des grandes nations ! Aidez la FADE à grandir par votre amour et dévouement, en formant une grande équipe ! « Gens una sumus ! » Monsieur Halim Bounehas, 63 ans, haut cadre retraité de la CNAN qui a dirigé la Fédération algérienne des échecs durant trois mandats, de 1998 à 2008, a déclaré que sa candidature est motivée par sa passion pour cette discipline, en faisant savoir aussi qu'elle constitue pour lui un retour aux sources. « J'estime que le travail que j'avais entamé n'a pas encore été achevé, ce qui explique mon désir de me présenter à nouveau aux élections prochaines de la FADE. Si je serai élu, les jeunes occuperont une place de choix dans mon programme. En somme, je veux rassembler notre jeunesse en la dotant d'un outil indispensable à sa structure de pensée qui est le jeu d'échecs », a affirmé Monsieur Halim Bounehas. Abordant les situations difficiles dans lesquelles ont végété bon nombre de fédérations sportives durant le mandat olympique qui vient de se terminer, monsieur Halim Bounehas ajoute que ces dernières ne pourront pas développer leurs disciplines si les conditions humaines et financières ne sont pas maîtrisées. « Il faut aller chercher des sponsors, faire activer ses propres réseaux, séduire les investisseurs qui veulent présenter leur logo dans les manifestations sportives, mais aussi diminuer les frais de gestion inutiles au niveau des instances fédérales sportives budgétivores. » Monsieur Halim Bounehas, qui a été journaliste au quotidien El Moudjahid, confirme en disant qu'il faut pratiquer à l'avenir une politique de massification de la discipline qui va de l'école jusqu'à l'université. Pour ou contre la candidature de Monsieur Halim Bounehas ? Les débats sont ouverts et chacun est libre de choisir et de proposer la candidature de son choix. A ce propos, il faut reconnaître que durant les mandats de Monsieur Halim Bounehas, les idées ne manquaient point et le jeu d'échecs a connu son apogée en Algérie avec d'abord une restauration générale et totale du siège de la fédération qui, en un tour de main, commença à scintiller de mille feux, une formation de plus de mille instructeurs au profit des maisons de jeunes, une brillante et inoubliable victoire de nos équipes nationales lors des Jeux africains d'Abuja -Nigeria 2003, qui ont remporté huit magnifiques et belles médailles d'or, l'acquisition du premier grand maître de l'histoire des échecs en Algérie en la personne de Monsieur Rizouk Aimen, le placement du futur grand maître Haddouche Mohamed dans le top 15 mondial lors du championnat du monde de 2001, l'organisation de super tournois internationaux avec un travail de communication exemplaire, comme le Grand Prix international du Président de la République, le Mémorial « Kheirredine Ameyar », le Mémorial « Mokhtar Chergui », l'organisation régulière de stage de nos équipes nationales toutes catégories dans d'excellentes conditions, la promotion de la pratique féminine par l'introduction d'un échiquier féminin au sein du championnat national par équipe, en plus de l'organisation en Algérie de tournois internationaux exclusivement féminins, la mise en place d'une administration et d'un staff technique forts et stables, la mise en place d'un carnet de l'athlète reportant la traçabilité de l'activité annuelle et pluriannuelle de celui-ci, la création de l'école de formation fédérale, etc... Si nous souhaitons bonne chance à Monsieur Halim Bounehas ou à tout autre candidat, il faut cependant être conscient du péril qu'il y a actuellement en la demeure, et que le dénominateur commun du programme du prochain président de la Fédération algérienne des échecs se doit d'effacer l'image ternie de l'actuel Bureau fédéral et de son président par de nombreux scandales et dépassements ; en effet, mis à part les résultats de nos jeunes lors des championnats arabes et africains avec des performances somme toute modestes, vu la faible participation et le niveau moyen des nations arabe et africaine dans ces joutes, le mandat de l'actuel Bureau fédéral n'est pas très reluisant, du fait de sa complète renonciation des grands chantiers qui ont, des années durant, été la fine fleur du développement de la pratique échiquéenne en Algérie, à savoir la massification du jeu d'échecs dans les établissements de jeunesse, ainsi que dans le milieu scolaire ; des chantiers qui ont reçu pourtant l'appui matériel et financier du ministère de la Jeunesse et des Sports, mais malheureusement détourné vers la participation internationale tous azimuts faisant bénéficier généralement les membres du Bureau fédéral, certains dirigeants et de nombreux arbitres.... Les athlètes, qui sont les principaux concernés, ont été, quand à eux, complètement oubliés, à l'image du jeune talent Bousmaha Wassel, trois fois champion d'Afrique dont la bourse a été détournée vers d'autres chapitres et dont la prise en charge de sa participation au championnat du monde a été le fait de la générosité du Comité olympique algérien, ou de l'absence de stage de préparation pour toutes les équipes nationales, ou encore la non-utilisation du budget assez conséquent destiné aux jeunes talents, pourtant bel et bien reçu dans les comptes de la fédération, de la décision confuse de la non-participation des équipes nationales des jeunes catégories au championnat du monde, pourtant pris en charge par les organisateurs ; la régression étant clairement perceptible lorsque des tournois, qui en sont à leur 14e et 17e éditions (Mémoriaux Khéireddine Ameyar et Mokhtar Chergui), ne sont plus organisés non pas faute de moyens, mais par manque de volonté. La régression est aussi palpable dans l'arrêt des stages de formation d'initiateurs au profit des établissement de jeunes et des établissements scolaires (primaires) ou encore parce l'on ne connaît plus le nombre de licenciés du fait que le carton de licence a tout simplement disparu. Quant aux cumuls de fonction « sauvage » ou l'on retrouve des membres du BF capitaines de l'équipe nationale dans une compétition internationale ou de club, un président spécialisé dans l'arbitrage des tournois internationaux et qui règle les problèmes financiers de la fédération par le biais du square Port Said au lieu de la Banque d'Algérie, des membres du BF qui ont complètement oublié pour quoi ils ont été élus, ayant fait, un mandat durant, de la figuration à la tête des commissions qu'ils étaient sensés diriger, qui en plus usurpaient régulièrement la fonction de Directeur technique national pour être seulement de tous les voyages, et qui se faisaient payer rubis sur ongles par la direction des championnats nationaux malgré leurs statuts de bénévole, mais ceci est une autre affaire qui concerne l'inspection générale du ministère de la Jeunesse et des Sports et qui n'est pas à l'ordre du jour de la présente rubrique.