Les participants aux cycles de formation destinés aux femmes élues, organisés par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales en collaboration avec l'ONU Femmes, ont insisté, hier, à Alger, sur l'effectivité de l'égalité des droits entre les femmes et les hommes en matière de leadership et de management électoral. Le programme de coopération « Renforcement de l'effectivité de l'égalité des droits entre les hommes et les femmes en Algérie » a été lancé en octobre 2015 par le gouvernement algérien et l'ONU Femmes (l'entité des Nations unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes), avec le soutien financier du gouvernement belge (dans le cadre du programme de coopération Algérie-Belgique 2014-2017). Ce programme intervient en appui aux dynamiques nationales et a comme objectif général de contribuer, aux côtés des institutions et de la société civile, à une plus grande effectivité de l'égalité des droits entre les hommes et les femmes, consacrée par les législations nationales, a expliqué Mme Fatiha Hamrit, directrice de la gouvernance locale au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Dans son allocution d'ouverture, Abdelkader Zoukh, wali d'Alger, a souligné que ce programme s'inscrit dans le cadre de la politique nationale pour la défense et la promotion des droits humains des femmes et de la mise en œuvre des engagements internationaux de l'Algérie. L'Algérie, a poursuivi le wali, est parmi les premiers pays où les femmes participent activement à la vie politique et pouvant se porter candidates à un scrutin sans aucune entrave. D'ailleurs, la loi organique de 2012 a renforcé davantage les droits des femmes au sein des institutions élues. De son côté, l'ambassadeur de Belgique en Algérie a insisté sur le renforcement de la lutte et la prévention contre la violence à l'égard des femmes et des filles, à travers l'amélioration de la prise en charge des femmes victimes de violence (amélioration de la qualité des services), et celle des connaissances et des données sur les violences à l'égard de cette catégorie de la société. « La prévention, y compris juridique, des violences fondées sur le genre est renforcée et les femmes victimes de violences ont accès à une prise en charge améliorée », a-t-il dit. Pour Imane Hayef, coordinatrice nationale des « programmes-Pays Algérie, ONU Femmes », ces cycles de formation ont pour but de mettre à la disposition des élues quelques outils modernes et des connaissances susceptibles d'accroître leurs chances d'être réélues lors des prochaines législatives. « Notre souci majeur est de maintenir un niveau d'engagement politique des élues pour parvenir à une représentation des femmes dans les assemblées locales au moins égale aux résultats du scrutin précédent lors des prochaines échéances électorales », a-t-elle expliqué. Elle a rappelé qu'une étude basée sur une enquête quantitative portant sur « les contraintes et les opportunités des femmes élues locales » a été lancée en mai 2016, sous le patronage du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales et a été confiée au CRASC (Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle) d'Oran. Elle livrera ses résultats en 2017. Un documentaire sur le parcours d'élues locales en vue de valoriser leur expérience et sensibiliser l'opinion publique sur la participation politique des femmes est en cours de réalisation, a-t-elle ajouté.