Le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, a annoncé, jeudi dernier, que les surfaces commerciales seront dotées en 2017 de 10.000 terminaux d'e-paiement électronique (TPE) qui viendront s'ajouter aux 5.000 appareils installés en 2016 soulignant le souci du gouvernement de moderniser le système bancaire et de généraliser l'utilisation de la carte interbancaire (CIB) et interpostale (CIP). Baba Ammi, qui répondait à la question orale du député Youcef Khababa (Alliance de l'Algérie verte) en séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur les mesures adoptées pour le développement des services de paiement électronique et la modernisation des banques, a indiqué que les banques ont lancé en 2014 un groupement d'intérêt économique de la monétique dans l'objectif d'élargir les services bancaires électroniques. Cette démarche a été confortée par la création d'un ministère délégué chargé de l'Economie numérique et de la modernisation des systèmes financiers avec pour mission de suivre et d'accompagner les efforts de numérisation des transactions financières, a-t-il rappelé. Le ministre a ajouté que des actions étaient entreprises pour généraliser l'utilisation des CIB en assurant une sécurisation rigoureuse des opérations électroniques sous la supervision de la Banque d'Algérie. Ce dispositif mis en service début octobre dernier couvre les comptes bancaires et postaux courants, a-t-il dit. Les titulaires de CIB peuvent régler leurs factures et autres services par le biais des sites électroniques commerciaux autorisés à cette fin sur un portail électronique spécifique, a encore fait savoir le premier responsable du secteur des finances. Pour ce qui du paiement par internet, le ministre a expliqué que l'opération se concrétise sur deux phases, la première concernant les sociétés de grands services (grands facturiers) comme les factures de consommation d'eau et d'énergie (électricité et gaz), du téléphone mobile et fixe, les assurances, le transport aérien et certaines autres administrations à l'instar des impôts, le Trésor et les droits douaniers. Dans une deuxième étape, qui devrait intervenir après l'adoption de la loi sur le e-commerce et ses textes d'application actuellement au stade d'élaboration, le service e-paiement englobera tous les produits physiques, a assuré le ministre. En réponse aux questions des journalistes, en marge de la séance, sur la hausse des prix des produits de large consommation appliquée par certains commerçants avant la promulgation de la loi de finance 2017, Baba Ammi a mis en garde contre ces agissements « illégaux » qui doivent être réprimés par le ministère du Commerce.