Une centaine de porteuses de projets ont pris part, jeudi dernier, à l'espace coworking Sylabs d'Alger, à une journée d'information sur l'entrepreneuriat organisée par l'association pour la promotion de la jeunesse « Sidra ». L'initiative s'inscrit dans le cadre d'un programme pour la promotion de l'entrepreneuriat féminin conçu par Sidra. Selon la coordinatrice du programme, Meriem Chikirou, « cette journée est la deuxième étape de ce programme. La première a été consacrée à la formation ». La journée d'information a permis aux porteuses de projets de se rapprocher des différentes institutions qu'elles doivent contacter pour la mise en œuvre de leurs projets », a confié notre interlocutrice. C'est aussi une façon, selon elle, « de les préparer avant le lancement de leurs projets ». « Nous avons commencé par former les porteuses de projets sur tout ce qui a trait au marché, à la gestion d'entreprise, au marketing et au business plan », a-t-elle ajouté. Les institutions présentes, dont l'Ansej, ont expliqué aux présentes les démarches à suivre, tout en leur prodiguant conseils et encouragements. Le représentant de l'Ansej, Mohamed Salah Kerbadj, leur a recommandé justement de suivre des formations dans l'entrepreneuriat avant de se lancer dans la création d'entreprise. « Les femmes, en général, appréhendent l'entrepreneuriat. Pourtant, rares celles qui échouent. Je n'ai rencontré aucun cas d'échec. Plus elles sont formées, plus elles auront des chances de réussir », a-t-il soutenu. Ce dernier a relevé l'intérêt croissant des femmes pour la création de micro-entreprises. Le PDG de la société d'assurance « Macir Vie », Hakim Soufi, a exhorté les porteuses de projets de se mettre en réseautage. « Avant de démarrer une entreprise, il est important d'avoir une idée sur ce que font les autres, de profiter de leurs expériences pour éviter de commettre les mêmes erreurs », a-t-il conseillé. Selon lui, « il est utile de s'inscrire dans des réseaux d'échanges sur l'entrepreneuriat, des associations ou des organisations patronales. Si certaines de nos entreprises ont du mal à évoluer, c'est parce que la mise en relation d'affaire est négligée ». Selon le représentant de l'Institut national algérien de la propriété industrielle, il est nécessaire de se protéger sur le marché. « Quand on apporte une solution technique et innovante à un problème technique, on doit penser à protéger le projet ou le produit, en lui donnant un nom, une identification propre et s'agissant d'une solution technique recourir à un brevet », a-t-il expliqué. La coordinatrice du programme relatif à l'entrepreneuriat a fait savoir que Sidra ambitionne d'élargir celui-ci aux autres wilayas pour inclure et identifier le maximum de porteuses de projets. « Nous allons organiser prochainement un forum sur l'entrepreneuriat pour mettre en contact les porteurs de projets avec les femmes chefs d'entreprises. C'est la troisième phase du programme », a-t-elle confié.