Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé, dans son allocution à l'ouverture des travaux de cette nouvelle session, que notre pays était soucieux de poursuivre la promotion des relations de coopération avec la Mauritanie, « de manière à concrétiser les attentes des deux peuples en termes de développement et de progrès dans la sécurité et la stabilité ». Le Premier ministre a indiqué que sous la conduite éclairée du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et son homologue mauritanien, les relations bilatérales ont atteint « un niveau excellent ». Pour Sellal, cette session se veut une halte importante pour imprimer une nouvelle dynamique au processus de coopération entre les deux pays et une opportunité pour consacrer la tradition de dialogue et de concertation sur différentes questions d'intérêt commun. Le Premier ministre a exprimé le souhait que cette réunion contribue à diversifier et surtout élargir la coopération bilatérale dans les domaines sécuritaire, économique, scientifique, culturel et technique. Il a insisté sur l'impératif de trouver les meilleurs moyens et mécanismes tangibles et opérationnels pour aller de l'avant en matière de coopération. Sellal a estimé que les résultats concrétisés jusqu'à présent étaient « positifs » et « encourageants », couronnés par la rentrée en vigueur de plusieurs accords, notamment ceux touchant les secteurs de l'enseignement supérieur, la formation professionnelle et l'énergie, à travers les investissements de Sonatrach en Mauritanie. Un poste frontalier, des projets structurants... Faut-il pour autant s'en arrêter là ? Il n'en est pas question. Abdelmalek Sellal a soutenu que les moyens et atouts dont disposent les deux pays doivent les inciter à faire plus et mieux. Dans ce sens, le Premier ministre a mis l'accent sur la nécessité d'aller vers des projets structurants, notamment dans les secteurs des TIC, du commerce, de l'agriculture et de la pêche. Cette démarche passe, selon Sellal, par l'adoption de mesures concrètes, d'accords et de programmes exécutifs pour le renforcement de la coopération sectorielle et la modernisation du cadre juridique, afin de pouvoir emboîter le pas aux progrès de notre temps et satisfaire les exigences de la société. Abdelmalek Sellal a évoqué l'ouverture d'un poste frontalier à l'avenir avec la Mauritanie pour faciliter la circulation des personnes et des marchandises et intensifier les échanges commerciaux entre les deux pays. Le Premier ministre a saisi cette occasion pour appeler les opérateurs des deux pays à participer aux foires et rencontres économiques bilatérales, pour saisir les opportunités de partenariat offertes dans les deux pays. Concernant la situation régionale et internationale, Abdelmalek Sellal a indiqué que le Maghreb arabe et l'Afrique connaissent des mutations rapides. Il dit que celles-ci (mutations) ont donné lieu à de nouveaux défis tels que l'immigration, le terrorisme et l'extrémisme, et la criminalité transfrontalière. Pour Sellal, la sécurité et la stabilité sont deux conditions sine qua non pour le développement de la région. « Elles sont aussi une responsabilité collective qui nécessite une collaboration soutenue et une coordination étroite », a-t-il soutenu. Sellal a souligné que la coopération sécuritaire entre les deux pays est positive. Evoquant la crise libyenne, le Premier ministre a affirmé que l'Algérie a consenti des efforts pour trouver une solution politique qui préserverait l'unité et l'intégrité territoriale de ce pays voisin, par le biais d'un dialogue national et d'une réconciliation favorisant la mise en œuvre de l'accord du 17 décembre 2015. Concernant le processus de règlement pacifique au Mali, Abdelmalek Sellal a fait savoir qu'il passait par la mise en œuvre de l'accord d'Alger, le respect de ses clauses par toutes les parties et l'accompagnement de la communauté internationale. Pour sa part, le Premier ministre mauritanien, Yahya Ould Hademine, a estimé que cette session offrira l'opportunité d'imprimer davantage de dynamisme et d'efficacité aux relations entre les deux pays, de conforter les réalisations accomplies et d'envisager de nouvelles perspectives dans de nombreux domaines, notamment l'agriculture, la pêche, le commerce, l'industrie et l'énergie. Il a également considéré que les importants protocoles et accords de coopération conclus en marge de la commission impulseront les relations de coopération entre les deux pays. Pour lui, le temps est venu pour donner une nouvelle dynamique plus intense à la coopération bilatérale. « Cette session est une halte pour rapprocher davantage les positions des deux pays sur les questions d'intérêt commun », a-t-il indiqué. Pour Ould Hademine, « la coordination sécuritaire et militaire entre l'Algérie et la Mauritanie est un modèle à suivre pour le renforcement de la sécurité et de la paix dans la région ». Sur les crises en Syrie, en Libye et au Yémen, le Premier ministre mauritanien a affirmé que son pays privilège une solution dans le cadre du respect de l'intégrité territoriale de ces pays. Il a insisté sur la coopération entre les deux pays dans la lutte contre le tourisme et le crime organisé. Au plan maghrébin, Ould Hademine a mis l'accent sur la nécessité de la construction de l'édifice maghrébin, qualifié de « choix stratégique urgent ». Notons, enfin, que la 18e session de la Grande-Commission mixte algéro-mauritanienne a été couronnée par la signature de 16 accords et mémorandums de coopération bilatéraux dans différents domaines. Il s'agit notamment de l'industrie, la justice, le commerce, les TIC et l'administration culturelle, l'habitat et les ressources en eau.