L'Institut algérien de normalisation a pour objectif de procéder à 810 normalisations au cours de l'année prochaine. « Plus que l'an dernier où 750 furent enregistrées », selon le directeur général de l'Ianor, Djamel Halès, lors d'une rencontre, hier, à l'hôtel El-Aurassi, à l'occasion de la Journée nationale de la normalisation. « Nous avons reçu d'autres demandes de normalisation de la part de nos entreprises. En outre, les prévisions pour 2017 restent ouvertes car les besoins ne cessent d'augmenter », a-t-il affirmé. « Les nouvelles priorités des pouvoirs publics en termes de normalisation ne manqueront pas dans différents secteurs », a-t-il ajouté. Il a précisé, par ailleurs, que 690 experts activent dans des comités techniques pour répondre à toutes les demandes. A l'en croire, « les experts et les comités ne sont pas assez suffisants pour couvrir tous les besoins ». En matière de prévisions pour 2017, I'Ianor s'attellera à préparer le terrain pour la mise en œuvre d'une certification halal. Cette dernière a fait récemment l'objet d'un arrêté ministériel. « Notre ambition est de labelliser la notion ». « Un projet relatif à l'accueil sera également réalisé avec le concours de l'Union européenne. Nous allons commencer par préparer les thèmes de référence pour bénéficier d'un accompagnement, avant d'amorcer la formation en la matière », a expliqué Halès. Evoquant la certification halal, il a précisé que l'Institut attend la liste de denrées alimentaires, en cours de préparation par le ministère du Commerce. « Les pouvoirs publics, à travers la révision de la loi relative à la normalisation en juillet 2016 et la signature dernièrement, par le Premier ministre, de deux décrets d'application, sont en quête d'une meilleure organisation de cette certification obligatoire », a assuré le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. Son message a été lu par le directeur de la normalisation au ministère, Abdelaziz Gante. Pour le ministre, « il faut instaurer un système national de marquage afin de donner plus de confiance à nos produits, faciliter les échanges commerciaux et garantir une protection de la santé, de la consommation, de l'environnement et de l'économie nationale ». Il a plaidé aussi pour « l'institution de mécanismes pour l'évaluation de la conformité, en matière notamment de procédures de certification et de caractéristiques de marquage de conformité réglementé ». Il a, par ailleurs, annoncé que le champ d'activités liées à la normalisation sera ouvert à d'autres organismes que l'Ianor. Selon le ministre, « une dizaine de règlements techniques ont été élaborés pour un certain nombre de produits, en concertation avec d'autres secteurs ». « Nous avons élargi, cette année, le dispositif d'aide à la certification à un référentiel d'actualité, à savoir le système de management dans le domaine de l'automobile. Ce dispositif sera élargi à d'autres référentiels en fonction des besoins qui seront exprimés dans l'industrie », a-t-il expliqué. L'Ianor compte recenser tous les besoins exprimés de 2017 à 2019. « Nous allons prendre part à toutes les manifestations internationales qui ont trait à la normalisation. Grâce au projet Menastar, des manifestations internationales ont pu être organisées cette année en Algérie, dont des ateliers de formation », a-t-il conclu. Le projet regroupant plusieurs pays du Mena a pour objectif le renforcement de l'infrastructure de normalisation et la réglementation pour soutenir les entreprises industrielles.