L'attentat d'Istanbul, perpétré dimanche dernier et qui a fait 39 morts et plusieurs blessés dans une boîte de nuit de la ville, a été revendiqué par le groupe terroriste Daech dans un communiqué rendu public hier. L'auteur présumé de la tuerie est toujours en fuite, selon les autorités turques qui ont mobilisé tous les services de sécurité pour retrouver l'assassin. Selon des informations rapportées par les médias turcs, le terroriste serait rentré de Syrie où il a combattu dans les rangs de Daech. Ce qui implique l'existence de réseaux de soutien avérés pour assurer la logistique à un carnage immonde, la nuit du Nouvel An dans une grande métropole. La fuite du terroriste est elle-même un autre indice de la présence de soutien à cette action terroriste d'envergure, dans un pays en guerre sur plusieurs fronts et dont les forces armées et les services de sécurité sont mobilisés en permanence. L'enquête cependant avance à grands pas, selon les autorités qui diffusent au compte-gouttes les éléments liés aux investigations, afin de neutraliser l'ensemble de la chaîne terroriste. La revendication de cet attentat par Daech vient conforter la thèse qui attribue de nombreux attentats commis en Turquie à cette organisation. C'est dire qu'en dépit des offensives de la coalition internationale dans ses fiefs en Syrie, cette organisation terroriste dispose encore de capacités de destruction et d'assassinats dans les pays de la région, mais aussi en Europe et ailleurs dans le monde. Les changements d'alliances et les coups de boutoir qui lui sont assénés sur les théâtres d'opération font que la bête blessée est plus dangereuse et use de tout son arsenal meurtrier : kamikazes, voitures piégées, mitraillage de foules, tout ce qui est abominable. En Turquie l'enquête se poursuit et finira par l'arrestation ou la mort de quelques terroristes. Ce qui sera une défaite pour la horde terroriste et une victoire pour la Turquie et pour le monde entier. Mais tant que cette organisation terroriste dispose d'un territoire et de forces armées, elle constitue un danger permanent. Ses crimes en Syrie et en Irak témoignent de la férocité de ses actes et de la bestialité envers les populations retenues en otage. Les habitants de Mossoul et d'Alep, libérés du joug de Daech, portent en eux à jamais les stigmates du mal et de la douleur.