Un nouvel attentat a visé dans la nuit de samedi à dimanche une boîte de nuit branchée d'Istanbul, faisant 39 morts et plus de 65 blessés. Un vrai carnage. Un individu y a ouvert le feu à l'aveuglette à l'aide d'une arme automatique de gros calibre. Au moins 15 étrangers, dont de nombreux ressortissants de pays arabes, ont été dénombrés parmi les personnes décédées. La Turquie n'en finit plus de compter ses morts. Un nouvel attentat a visé, dans la nuit de samedi à dimanche, une boîte de nuit branchée d'Istanbul, faisant 39 morts et plus de 65 blessés. Un vrai carnage. Un individu y a ouvert le feu à l'aveuglette à l'aide d'une arme automatique de gros calibre. Au moins 15 étrangers, dont de nombreux ressortissants de pays arabes, ont été dénombrés parmi les personnes décédées. L'attaque n'a pas été revendiquée pour le moment, mais les autorités turques parlent d'attentat terroriste. «Un terroriste avec une arme de gros calibre a commis cet acte brutal et sauvage, en ouvrant le feu sur des innocents qui étaient là pour fêter la nouvelle année et s'amuser», a déclaré, à la presse, le gouverneur Vasip Sahin. Cinq à six cents personnes devaient se trouver à l'intérieur de la boîte de nuit Reina, où elles fêtaient le passage à 2017, quand l'assaillant, tuant un policier et un civil à l'entrée, s'y est introduit, vers 1h15 locale. La boîte de nuit se trouve sur le rivage du Bosphore, dans le quartier d'Ortaköy, dans la partie européenne de la mégalopole turque. Certaines personnes se sont échappées des lieux en plongeant dans les eaux du Bosphore et ont été secourues par les policiers. Un ou plusieurs assaillants ? Selon le gouverneur d'Istanbul, il n'y a eu qu'un seul assaillant, mais à croire d'autres informations, notamment sur les réseaux sociaux, ils étaient au moins deux, déguisés en pères Noël. Des témoins, cités par le journal Hürriyet, ont parlé de plusieurs tireurs, qui ont crié en arabe. La police turque est intervenue rapidement, selon plusieurs témoins. Le propriétaire du Reina, Mehmet Kocarslan, cité par Hürriyet, a déclaré que des mesures de sécurité avaient été prises récemment, les services de renseignement américains ayant laissé entendre qu'il pourrait y avoir un attentat. L'auteur présumé de l'attaque est actuellement activement recherché. Une véritable chasse à l'homme a été déclenchée à Istanbul. Le président Erdogan a soutenu, dans un communiqué rendu public par la Présidence, que cette agression visait à «semer le chaos dans le pays», mais «en tant que nation, nous combattrons jusqu'au bout non seulement les attaques armées de groupes terroristes et les forces derrière eux, mais aussi leurs attaques économiques, politiques et sociales», a-t-il assuré. «Les recherches pour retrouver le terroriste sont toujours en cours. J'espère qu'il va être rapidement capturé», a indiqué hier matin le ministre turc de l'Intérieur, Süleyman Soylu, parlant d'une «attaque terroriste». Selon lui, les premiers éléments de l'enquête ont révélé que l'assaillant avait dissimulé le fusil qu'il a utilisé pour perpétrer le carnage sous un manteau et aurait quitté les lieux en portant des habits différents. L'attaque a suscité une vague de réactions indignées dans le monde. Alger, Tunis, Washington, Moscou, Paris et Berlin, ainsi que le pape François l'ont notamment condamnée avec véhémence. La signature de Daech Cette attaque constitue une nouvelle épreuve pour la Turquie, qui cherche à se remettre après la tentative de putsch du 15 juillet et une série d'attentats meurtriers à Istanbul, Ankara et dans d'autres villes, imputés pour certains au groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI) et revendiqués pour d'autres par des organisations séparatistes kurdes. Il s'agit de la sixième attaque en moins d'un an. A Istanbul, le dernier attentat remonte au 10 décembre, quand deux bombes avaient explosé aux abords d'un stade de football, faisant 44 morts et plus de 150 blessés. Un groupe kurde avait revendiqué les explosions. Le 28 juin dernier, un triple attentat-suicide a été commis à l'aéroport international Atatürk d'Istanbul, faisant 45 morts et près de 240 blessés. Le 12 janvier 2016, une explosion avait fait une dizaine de morts dans le centre touristique d'Istanbul, près de la Mosquée bleue. Membre de la coalition internationale qui combat l'EI en Syrie et en Irak, la Turquie a déclenché, en août, une offensive dans le nord de la Syrie pour repousser les terroristes vers le Sud. En réaction à ces opérations militaires, Daech a à plusieurs reprises appelé ses partisans à mener des attaques en Turquie.